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radieux:--Oh! merci, papa! a la bonne heure! avec les chiens, nous sommes bien surs de tuer autant que vous. Le dejeuner finissait, on etait repose, et les jeunes chasseurs etaient presses de se remettre en chasse avec les chiens et les gardes. --Nous allons avoir l'air de vrais chasseurs, dirent-ils d'un air satisfait. Les voila partis encore une fois, et moi suivant comme avant le dejeuner, mais toujours de loin. Les papas avaient dit aux gardes de marcher pres des enfants, et d'empecher toute imprudence. Les perdrix partaient de tous cotes comme le matin, les jeunes gens tiraient comme le matin, et ne tuaient rien comme le matin. Pourtant les chiens faisaient bien leur office; ils quetaient, ils arretaient, seulement ils ne rapportaient pas, puisqu'il n'y avait rien a rapporter. Enfin, Auguste, impatiente de tirer sans tuer, voit un des chiens en arret; il croit qu'en tirant avant que la perdrix parte, il tuera plus facilement. Il vise, il tire, ... le chien tombe en se debattant et en poussant un cri de douleur. --Corbleu! c'est notre meilleur chien! s'ecria le garde en s'elancant vers lui. Quand il arriva, le chien expirait. Le coup l'avait frappe a la tete; il etait sans mouvement et sans vie. --Voila un beau coup que vous avez fait la, monsieur Auguste! dit le garde en laissant retomber le pauvre animal. Je crois bien que voila la chasse finie. Auguste restait immobile et consterne; Pierre et Henri etaient tres emus de la mort du chien, le garde concentrait sa colere et le regardait sans mot dire. J'approchai pour voir quelle etait la malheureuse victime de la maladresse et de l'amour-propre d'Auguste. Quelle ne fut pas ma douleur en reconnaissant Medor, mon ami, mon meilleur ami! Et quels ne furent pas mon horreur et mon chagrin quand je vis le garde relever Medor, et le poser dans un des paniers que je portais sur mon dos! Voila donc le gibier que j'etais condamne a rapporter! Medor, mon ami, tue par un mauvais garcon maladroit et orgueilleux. Nous retournames du cote de la ferme, les enfants ne parlant pas, le garde laissant echapper de temps a autre un juron furieux, et moi ne trouvant de consolation que dans la reprimande severe et l'humiliation que le meurtrier aurait a subir. En arrivant a la ferme, nous y trouvames encore les chasseurs, qui, n'ayant plus de chiens, preferaient se reposer et attendre le retour des enfants. --Deja! s'ecrierent-ils en nous voyant revenir. _Le pa
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