FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58  
59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   >>   >|  
s l'avez trop nourri, et qu'il faut faire venir le veterinaire. --Qu'est-ce que c'est qu'un veterinaire? reprit Jacques de plus en plus effraye. --C'est un medecin de chevaux. Voyez-vous, monsieur Jacques, je vous le disais bien. Ce pauvre ane a eu de la misere; il a souffert cet hiver, cela se voit bien a son poil et a sa maigreur. Puis il s'est echauffe a courir tres fort le jour de la course des anes. Il aurait fallu lui donner peu d'avoine, et de l'herbe pour le rafraichir, et vous lui donniez de l'avoine tant qu'il en voulait. --Mon Dieu! mon Dieu! mon pauvre Cadichon! il va mourir! Et c'est ma faute! dit le pauvre petit en sanglotant. --Non, monsieur Jacques, il ne va pas mourir pour cela; mais il va falloir le mettre a l'herbe et le saigner. --Ca va lui faire mal de le saigner, reprit Jacques pleurant toujours. --Pour ca non, vous allez voir; je vais le saigner tout de suite en attendant le veterinaire. --Je ne veux pas voir, je ne veux pas voir s'ecria Jacques en se sauvant. Je suis sur que cela lui fera mal. Et il partit en courant. Pendant ce temps. Bouland prit sa lancette, me la posa sur une veine du cou, la frappa d'un petit coup de marteau, et le sang jaillit aussitot. A mesure que le sang coulait, je me sentais soulage; ma tete n'etait plus si lourde; je n'etouffais plus; je fus bientot en etat de me relever. Bouland arreta le sang, me donna de l'eau de son, et une heure apres me lacha dans un pre. J'allais mieux, mais je n'etais pas gueri; je fus pres de huit jours a me remettre. Pendant ce temps, Jacques et Jeanne me soignerent avec une bonte que je n'oublierai jamais: ils venaient me voir plusieurs fois par jour; ils me cueillaient de l'herbe afin de m'eviter la peine de me baisser pour la brouter; ils m'apportaient des feuilles de salade du potager, des choux, des carottes, ils me faisaient rentrer eux-memes tous les soirs dans mon ecurie, et je trouvais ma mangeoire pleine de choses que j'aimais, des epluchures de pommes de terre avec du sel. Un jour, ce bon petit Jacques voulut me donner son oreiller, parce que, disait-il, j'avais la tete trop basse quand je dormais. Une autre fois, Jeanne voulut me couvrir avec le couvre-pied de son lit pour me tenir chaud la nuit. Un autre jour, ils me mirent des morceaux de laine autour des jambes de crainte que je n'eusse froid. J'etais desole de ne pouvoir leur temoigner ma reconnaissance, mais j'avais le malheur de tout comprendre et de ne po
PREV.   NEXT  
|<   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58  
59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   >>   >|  



Top keywords:

Jacques

 

veterinaire

 

saigner

 

pauvre

 

mourir

 

voulut

 

donner

 
avoine
 

reprit

 

monsieur


Pendant
 

Bouland

 

Jeanne

 
salade
 

brouter

 

potager

 

apportaient

 
feuilles
 

venaient

 

remettre


soignerent

 

allais

 

oublierai

 

eviter

 
cueillaient
 
jamais
 

carottes

 

plusieurs

 

baisser

 

mirent


morceaux

 
autour
 
couvre
 

jambes

 

crainte

 
reconnaissance
 

malheur

 

comprendre

 

temoigner

 

desole


pouvoir

 

couvrir

 
ecurie
 

trouvais

 

mangeoire

 

pleine

 
rentrer
 
choses
 
aimais
 
disait