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pprenant que ma maladie avait ete la seule cause de ce long silence, vous m'avez entierement pardonne. Dites-le-moi bien vite; c'est un mauvais traitement pour moi que vos reproches, et j'ai besoin, pour me mieux porter, de savoir que vous m'avez rendu vos bontes. J'ai appris de la famille Marechal[1] des nouvelles qui m'ont bien profondement affligee. J'en suis malade de chagrin et d'inquietude. Je viens pourtant de recevoir une lettre d'Hippolyte m'annoncant que Clotilde est beaucoup mieux. Mais sa fille est morte! pauvre Clotilde, qu'elle est malheureuse! si bonne et si aimable! Elle ne meritait pas ces cruels chagrins. Elle ignore encore la perte de son enfant; mais il faudra qu'elle l'apprenne, et combien ce nouveau malheur lui sera amer! Je suis sure que ma pauvre tante a le coeur brise. Tout est chagrin et misere ici-bas. Vous me mandez que Caroline est malade. Qu'a-t-elle donc? J'espere que cela n'est pas serieux, puisque vous m'en parlez si brievement. Veuillez m'en parler avec plus de details, ma chere maman, ainsi que de vous-meme. Je ne sais si c'est pour me punir que vous me donnez de mauvaises nouvelles sans y ajouter un mot pour les adoucir. Ce serait trop de severite. Maurice va a merveille. Il est tous les jours plus aimable et plus joli. Mais je me reproche de vanter mon bonheur, quand je pense a cette pauvre Clotilde, dont le sort, a cet egard, est si different. L'aisance et les plaisirs ne sont rien au coeur d'une mere en comparaison de ses enfants. Si je perdais Maurice, rien sur la terre ne m'offrirait de consolation dans la retraite ou je vis. Il m'est si necessaire, qu'en son absence, je ne passe pas une heure sans m'ennuyer. Ne me laissez pas plus longtemps avec le chagrin de vous savoir mecontente. Ecrivez-moi, ma chere maman; j'ai le coeur bien triste, et un mot de vous en oterait un grand poids. Casimir vous embrasse tendrement. [1] Oncle et tante de George Sand XX A M. CARON, A PARIS Nohant, 16 avril 1828. Je recois a l'instant votre lettre, mon bon Caron. Elle me fait tant de plaisir, que j'y veux repondre tout de suite. Vous etes mille fois aimable de vous etre decide a nous venir trouver. Nous en sautons de joie, Casimir et moi. Je vais, par le meme courrier, renouveler mon invitation a madame Saint-Agnan, que j'aurai le plus grand plaisir a recevoir, comme je le lui ai dit vingt fois et comme, j'espere, elle n'en doute p
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