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l'imagination. Il n'en est pas mieux. J'ai meme un air si triste et si sentimental, que je lui ris au nez de le voir ainsi et n'ose vous l'envoyer. Il me rappelle ces vers: D'ou vient ce noir chagrin qu'on lit sur son visage? C'est de se voir si mal grave. Hippolyte a du vous dire, ma chere maman, que j'avais ecrit a madame Defos pour lui demander pardon de la distraction qui m'avait empechee de la reconnaitre, et lui temoigner le desir de la voir a Clermont, si j'y vais, comme j'en ai le projet, le mois prochain. C'est en parlant du Mont-Dore probablement que vous me dites que je ne suis qu'a quatre lieues d'elle; car, d'ici par la route de poste, il y en a pres de cinquante. Cette grande distance me fait craindre que M. Defos n'effectue point son projet de venir nous voir, a moins que quelque autre affaire ou le desir de voyager ne lui fasse prendre notre route pour revenir. a Paris, route qui est beaucoup moins directe et moins bien servie. S'il vient malgre ces obstacles, j'en serai ravie et je le recevrai de mon mieux. Je n'ose plus vous tourmenter pour faire ce voyage. Il vous ferait pourtant grand bien. Vous n'auriez pas de peurs a redouter pour la nuit, ni tout l'embarras de vivre en pension. Adieu, ma chere maman; je vous ecris a la lueur des eclairs et aux grondements du tonnerre, ce qui n'empeche pas Maurice et Casimir de ronfler aussi fort que lui. Je vais faire comme eux, et, si a nous trois nous ne couvrons pas le bruit de l'orage, il faudra qu'il fasse grand train de son cote. Ecrivez-moi un peu plus souvent. Portez-vous bien, et soignez-vous. Je vous embrasse bien tendrement. XVI A LA MEME Nohant, 4 septembre 1827. Ma chere maman, Me voici de retour, depuis cinq ou six jours. J'ai ete absolument empechee d'ecrire durant mon voyage. Toujours en route, soit a cheval, soit a pied; je n'ai pas eu un instant pour me reposer et pour rendre compte de mes courses. Madame Defos, que j'ai vue avant d'aller au Mont-Dore, et en en revenant, m'a dit vous avoir donne de nos nouvelles. J'etais donc sure que vous ne seriez point inquiete de nous. Cette chere dame nous a recus avec une bonte parfaite. J'ai fait connaissance avec mademoiselle Eugenie[1], qui est fort aimable et fort aimee dans Clermont et dans sa maison. Votre adorateur, comme vous l'appelez, est aussi fort aimable et fort spirituel. Il nous a lu beaucoup de vers charmants, dont une
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