ADRESSE PAR CHOISEUL A LOUIS XV sur sa gestion des affaires et
sur sa politique apres la cession du Canada a l'Angleterre.
Une circonstance fortuite m'a mis a meme de connaitre des extraits de
ce curieux document, dont l'original n'a pas ete imprime. Les plus
importants passages de ce memoire ont ete cites dans un article de la
_Revue francaise_[24]. Mon exemplaire de cette publication porte les
noms des auteurs ajoutes au crayon, par un ancien possesseur, et ce
savant inconnu donne M. de Barante comme l'auteur de l'article dont
il s'agit. Cela me semble tres-probable, parce que M. Bancroft, en
parlant de ce manuscrit dans son histoire, dit qu'il en doit la
communication verbale a M. de Barante[25].
[Note 24: Juillet 1828.]
[Note 25: Voir _Hist. des Etats-Unis_, IV, 240 note.]
MEMOIRES DE COMTE DE M***[26]. Paris, 1828.
Ce livre, tres-rare et tres-peu connu, a exerce ma perspicacite pour
decouvrir le nom veritable de son auteur, qui se presente comme
engage volontaire dans les rangs des Americains et aide de camp de La
Fayette. Des considerations qu'il serait superflu de developper ne me
laissaient plus guere de doutes sur le nom de Pontgibaud, plus
tard comte de More-Chaulnes, lorsque M. le comte de Pontgibaud,
arriere-petit-neveu de l'auteur, et aujourd'hui seul representant de
cette famille, m'a confirme dans l'opinion que je m'etais formee, par
une lettre qui est elle-meme un document utile[27].
[Note 26: Cet ouvrage est cite dans mon travail comme etant de
Pontgibaud.]
[Note 27: Voir les _Notices biographiques_.]
Ces memoires, ecrits avec l'_humour_ et presque le style d'une
nouvelle de Sterne, ne sont pas seulement curieux par ce qui a rapport
a la guerre de 1777 a 1782, mais aussi parce que l'auteur, emigre
de France a Hambourg en 1793, ayant appris que le Congres americain
payait l'arrerage de solde du aux officiers qui avaient ete a son
service, retourna aux Etat-Unis vers cette epoque, et qu'il fait un
tableau aussi caustique qu'interessant de la situation et du caractere
de ceux de ses compatriotes qu'il trouva sur le continent americain,
ou les evenements politiques les avaient forces a chercher un refuge.
L'exemplaire dont je me suis servi m'a ete prete par M. Edouard
Laboulaye, de l'Institut, a qui je dois beaucoup de reconnaissance
pour les utiles indications qu'il m'a fournies avec le plus gracieux
empressement.
MES CAMPAGNES EN AMERIQUE (1780-81), par le comte Guillaume de
Deux-Po
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