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ne sais ou, vous fait defaut, sans doute, ou ne vous suffit plus, et vous vous en allez, contractant des dettes de tous cotes, chez des tailleurs, chez des chemisiers, chez des bijoutiers... C'est bien simple! On ne gagne rien, mais on veut etre vetu a la derniere mode, porter chaine d'or au gousset, et alors on fait des dupes... --Je n'ai jamais fait de dupes, mon pere. --Bah! comment donc appelez-vous tous ces fournisseurs qui sont venus aujourd'hui meme me presenter leurs factures? Car ils ont ose venir a l'administration, a mon bureau. Ils s'etaient donne rendez-vous, pensant ainsi m'intimider plus surement. Je leur ai repondu que vous etes majeur et que vos affaires ne me regardent pas. Entendant cela, ils sont devenus insolents et ils se sont mis a parler si haut, que leur voix retentissait jusques dans les pieces voisines. M. de Thaller, mon directeur, passait en ce moment dans le corridor. Entendant le bruit d'une discussion, il a pense que j'etais aux prises avec quelqu'un de nos actionnaires, et il est entre, comme c'est son droit. Alors, j'ai bien ete force de tout avouer... Il s'animait au son de ses paroles, comme un cheval au tintement de ses grelots. Et de plus en plus hors de soi: --C'est bien la, continuait-il, ce que voulaient vos creanciers. Ils pensaient que j'aurais peur du tapage et que je financerais. C'est un chantage comme un autre, et tres a la mode maintenant. On ouvre un compte a un mauvais drole, et quand le compte est raisonnablement gros, on va le porter a la famille, en disant: "De l'argent, ou je fais du scandale." Pensez-vous que ce soit a vous qui etes sans le sou qu'on a fait credit? C'est sur ma poche que l'on tirait, sur ma poche a moi que l'on croit riche. On vous ecoulait a des prix exorbitants tout ce qu'on voulait, et c'etait sur moi qu'on comptait pour solder des pantalons de quatre-vingt-dix francs, des chemises de quarante francs et des montres de six cents francs... Contre son ordinaire, Maxence n'essaya pas de nier. --Je payerai tout ce que je dois, dit-il. --Vous? --Je vous en donne ma parole. --Et avec quoi, s'il vous plait? --Avec mes appointements. --Vous en avez donc? Maxence rougit. --J'ai ce que je gagne chez mon patron, repondit-il. --Quel patron? --L'architecte chez lequel m'a place M. Chapelain... D'un geste menacant M. Favoral l'arreta: --Epargnez-moi vos mensonges, prononca-t-il, je suis mieux informe que vous ne le su
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