systematiquement au recit des evenements qui se
rattachent au sejour de l'aile gauche du 65e bataillon dans les forts
qu'il a eu pour mission de defendre, Edmonton suit immediatement Ostell.
Apres la compagnie No. 1, passons a No. 2. L'auteur a hesite quelque
temps a placer le recit de la defense d'Edmonton a la seconde place,
car son importance lui donne droit a la premiere. A Edmonton en effet
etaient les quartiers generaux du commandant en chef de toute la ligne
de defense de Calgarry a Fort Pitt. Ce n'est qu'apres mure reflexion et
pour rendre plus claire dans l'esprit du lecteur la position de chaque
compagnie du bataillon, que l'auteur s'est decide a faire le recit en se
basant sur l'ordre des compagnies dans le bataillon.
Edmonton n'est rien autre chose qn'un gros bourg que les citoyens de
l'endroit ont qualifie du titre pompeux de (town) ville. Cette ville
(puisqu'on l'appelle ainsi) est situee a un mille de la Saskatchewan et
est, en general, bien batie. Toutes les constructions sont en bois, il
n'y a que deux maisons en brique. Les habitants de la ville sont pour la
plus grande partie des Anglais, les Canadiens resident aux environs sur
les terres qu'ils ont defrichees.
[Illustration: FORT EDMONTON--(Vue interieur.)]
Sur les bords de la Saskatchewan s'eleve le fort de la Baie a'Hudson. Ce
fort, dont les murs consistent en pieux enfonces en terre et fortement
lies les uns aux autres, renferme le magasin de la Baie d'Hudson, les
quartiers des employes et des dependances considerables. Comme il
est muni d'un bon puits qui peut fournir de l'eau _ad libitum_ a une
garnison assez considerable, il pourrait soutenir un assez long siege
contre des troupes qui ne seraient pas munies d'artillerie. Sans etre
d'une liberalite excessive ni d'une politesse extraordinaire, les
employes de la compagnie de la Baie d'Hudson nous ont cependant temoigne
assez de sympathie. Les marchands nous ont bien vendu leurs marchandises
au plus haut prix, et l'on sait ce que c'est que le plus haut prix dans
l'Ouest; mais c'etait pour eux une occasion unique de voir de leurs yeux
de l'argent. Car il faut dire que cette expedition du Nord-Ouest a ete
un bonanza pour cette region. Lorsque nous y sommes arrives, l'argent y
etait des plus rares, le cultivateur, le producteur echangeaient leurs
produits contre de la marchandise et la plupart du temps l'argent
n'entrait pour rien dans toutes ces transactions. Notre arrivee a ete
comme un: torr
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