use. A 5 heures,
lever et lavage a la riviere; a 6 heures, nettoyage de la maison et des
effets; a 6.30 heures a.m., dejeuner; a 7 heures travail manuel, corvees
etc.; a 9 heures patrouille, exercices militaires et continuation du
travail; a 1 heure, diner; a 2 heures, travail; a 7 heures, souper,
recreation, patrouille; 9.30 heures, tatou; a 10 heures, extinction des
feux, silence.. Garde, nuit et jour. Ce reglement tenait bon tous les
jours. Le dimanche il n'y avait pas de travail, et la monotonie de
l'existence des soldats etait brisee. Aussitot apres dejeuner, le
capitaine menait tous les soldats dans une jolie plaine situee aupres
du fort. On s'y rendait en deux files. Apres une heure d'exercices
militaires, les soldats deposaient les armes et allaient en rangs
chercher leurs couvertes, capotes etc., puis revenaient a leur places
respectives.
Alors on faisait une evolution inconnue dans les _Queen's Regulations_,
mais qui pour etre originale n'en etait pas moins pratique. Le capitaine
les faisait deployer en tirailleurs, puis quand ce premier mouvement
etait execute, le rang de devant faisait volte-face et les deux
vis-a-vis procedaient pendant un quart d'heure au secouement des
couvertes etc. Apres cet exercice, le capitaine en nommait deux
qui allaient nettoyer et balayer le fort pendant que les autres se
reposaient. Quand les deux balayeurs revenaient de leur mission, ils
criaient: _all's well!_ Alors on reformait les rangs, on reportait les
couvertes au fort puis la ceremonie etait close. Vers les dix heures et
demie on disait le chapelet en commun. Les agents, interprete et tout
etranger qui se trouvait dans les alentours se rendaient au fort et
prenaient part au seul service du dimanche qui s'y pratiquait, la
recitation du rosaire. Le reste de la journee etait employe a la
recreation pour ceux qui n'etaient pas de garde ou de corvee.
[Illustration: LIEUTENANT VILLENEUVE.]
Quant aux officiers leur besogne etait multiple. Le capitaine se
chargeait de toute la correspondance officielle et ce n'etait pas peu
de chose, surtout apres l'etablissement de la ligne telegraphique
d'Edmonton; il etait aussi quartier-maitre et paie-maitre. Le lieutenant
surveillait les travaux, distribuait les rations aux soldats et faisait
les retours. Pendant les quinze premiers jours, ils ne dormirent guere
qu'une heure ou deux par nuit, etant sur un qui-vive continuel. La
position en effet etait loin d'etre de nature a les rassu
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