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e lendemain. Vers les cinq heures de l'apres-midi, on passe devant un camp sauvage; les sauvagesses nous saluent de la main tandis que leurs compagnons nous regardent passer en silence. Vers le soir, les bancs de sable devinrent plus nombreux; apres quelques heures de marche on aurait jure qu'il n'y avait que des bancs de sable sur notre route. Des deux cotes s'etendent a perte de vue d'immenses iles de sable et leur couleur grisatre, vue au clair de la lune, avait un effet des plus etrange aux yeux de tous. A mesure que le bataillon avance on les voit se trainer comme des couleuvres autour de nous, et, de temps a autre comme enlaces dans leurs replis; nous nous echouons sur quelque monticule de sable cache traitreusement sous la nappe de couleur vert-pale de la riviere. Fatigue de ces obstacles devenus plus frequents a mesure que l'heure avance, le capitaine ordonne de jeter l'ancre et l'on passe une nuit tranquille a une trentaine de milles a l'ouest de Battleford. Dimanche, 5--A trois heures du matin, nous levons l'ancre et le bateau poursuit sa course accidentee. Rien de particulier a bord, excepte l'impatience des soldats d'arriver a Battleford. Enfin, vers huit heures et demie, nous voyions le "_Marquis_" et le "_North-West_" a un demi-mille en avant de nous, arretes sur les bords d'une assez jolie baie.. Le mot "Battleford" est sur les levres de tous. En effet, nous sommes rendus. Chacun jette un regard de curiosite sur la rive et n'est pas peu surpris de voir le brave Lemay en habit d'officier qui nous attend sur le rivage. Sans commandement, mus par le meme sentiment d'amitie et d'admiration, tous le saluent et des centaines de mains se dirigent vers lui. Il est encore pale mais parait marcher sans trop de difficulte. A peine a-t-il mis le pied a bord du bateau qu'une veritable ovation commence et si nous n'avions su qu'il etait encore souffrant, de sa blessure, je crois qu'on l'aurait promene sur nos epaules. Chacun l'interroge avec interet sur sa condition, quelques-uns lui posent des questions des plus naives, tous sont heureux et Lemay comme les autres. Pauvre jeune homme! tu n'as pas de pere qui t'attende a Montreal pour te serrer avec orgueil sur son coeur, pas de mere non plus qui gemisse en s'impatientant de la longueur de la campagne; qui sait? Dieu arrange si bien les choses, mieux vaut peut-etre qu'elle soit au ciel depuis longtemps, car la nouvelle de ton accident lui aurait brise le coeu
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