tite chapelle
catholique situee dans le village, ou plutot, comme disent les gens de
l'Ouest, dans la cite de la Saskatchewan. Le Rev. Pere Blais, O. M. I.,
qui est cure de cette paroisse, y dit la sainte messe.
Ce pretre devoue est natif des Trois-Rivieres, et est le frere du Rev.
Pere Blais, superieur du College de Nicolet.
Quoiqu'encore jeune, cet apotre a la charge de trois paroisses, ce qui
veut dire une centaine de milles dans ce pays de distances magnifiques.
Par son zele et son esprit de sacrifice dans l'accomplissement de ses
devoirs sacres, il s'est fait aimer de tous ceux au milieu desquels la
Providence l'a place. Sa bonte exceptionnelle a l'egard des membres de
la compagnie No. 7 ne sera jamais oubliee par ceux-ci, et les officiers
comme les hommes sauront, chaque fois que leur pensee retournera
aux jours passes sur les rives de la Saskatchewan, se rappeler avec
reconnaissance le saint apotre et ami qu'ils avaient la-bas; ils
espereront sans cesse pouvoir un jour lui souhaiter la bienvenue dans
sa province natale. La messe fut servie par le sergent de couleur
Laframboise, (fils de feu l'hon. juge Laframboise) et par le sergent
Eugene Desnoyers, (fils de Son Honneur le juge Desnoyers). Un choeur
improvise, dirige par le Lt. A. E. Labelle, fit resonner les voutes de
la mission de tons inconnus jusqu'a ce jour.
Les membres de la compagnie professant la religion protestante eurent un
service dans les casernes; le R. P. Biais y officiait.
On n'avait pas jusqu'a ce jour, malgre les rumeurs qui circulaient
generalement, vu aucun Sauvage hostile dans les environs, et la galante
compagnie No. 7 commencait a craindre qu'elle n'eut que peu de chances
de moissonner aucun laurier dans la campagne. Lundi, le 11, on recut au
Fort la nouvelle que les Sauvages et les Metis de la Riviere Bataille
devaient se soulever, intercepter et s'emparer d'un convoi de provisions
qui marchait de Calgarry a Edmonton. Le major Griesbach recut des ordres
lui commandant de se rendre a la riviere Bataille, avec toute la police
a cheval du Fort, pour arreter les chefs de ce mouvement. Il quitta le
Fort a une heure avancee de la veillee, laissant la garnison sous le
commandement du Capt. Doherty.
La journee du mardi se passa sans incident; mais vers minuit et demi, le
mercredi matin, la sentinelle, en devoir dans le bastion du Nord-Est de
la palissade, crut devoir appeler le sergent de garde. Le sergent de
couleur Laframboise, en dev
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