ave Giroux; tambour, A. Remillard.
[Illustration: CAPT. DOHERTY]
La route d'Edmonton a Fort Saskatchewan est passablement bonne, mais les
chevaux etant fatigues par la derniere marche de Calgarry a Edmonton,
on n'arriva au Fort que quelques heures plus tard. A mi-chemin le
detachement fit une halte, et alla luncher a une espece d'hotel tenu par
un ancien Montrealais, qui, il y a quelques annees passees, etait chef
de cuisine au St. Lawrence Hall. Ce premier repas plut tellement aux
voyageurs que plus tard jamais aucun officier ou homme de la garnison,
qui quittait le Fort Saskatchewan en route pour n'importe quel antre
endroit, ne manquait d'arreter chez "Pagerie" en passant; on se sentait
un appetit extraordinaire a la vue du vieux chantier transforme en
restaurant. Soit dit entre parentheses que des malins faisaient circuler
des rumeurs allant a dire qu'une certaine demoiselle aux yeux bleus,
fille de l'hotelier, etait un aimant plus puissant que l'hospitalite de
Pagerie lui-meme. Quoiqu'il en soit, lors de cette premiere visite, le
devoir forca les officiers et les hommes a quitter l'endroit, et, a deux
heures de l'apres-midi, la compagnie No. 7 gravissait le monticule sur
lequel le Fort etait situe. On avait du traverser en bac hommes, chevaux
et equipage.
Ce moyen de transport est mu par la force du courant de la Saskatchewan,
qui comme celui de toutes les rivieres qui prennent leur source dans les
Montagnes Rocheuses, est tres-rapide. Le systeme qui fait fonctionner le
bac est des plus simples et cependant il causa une certaine surprise aux
volontaires qui ne l'avaient encore vu en operation. Une corde en fil de
metal est tendue d'une rive a l'autre, fixee a deux poteaux tres-eleves
sur l'une et l'autre rives. Deux petites roues courent tout le long de
cette corde. A chacune de ces roues est attache un cable qui est fixe
autour d'une troisieme roue a bord du bac meme, vers le milieu. En
faisant fonctionner cette derniere roue d'un cote ou de l'autre, la
corde, posee dans la direction ou l'on veut aller, se raccourcit, attire
le bac du cote indique et, le mettant dans le courant, l'entraine sur la
rive opposee.
Au moment ou la compagnie grimpait la cote du Fort, quatre de front, la
garnison, sous les ordres du Sergent-Major Parker de la Police a cheval
(le commandant, Major Griesbach, etant absent), sortit sous les armes
et, apres avoir salue les arrivants par une fusillade, presenta les
armes. Le complimen
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