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rolement construit qu'on pouvait s'imaginer le trajet dangereux; en effet, un poele de cuisine qui se trouve au bord du vaisseau, est renverse et tombe dans le courant, a la grande stupefaction du cuisinier qui etait a se faire une crepe d'autant plus precieuse qu'il n'en avait pas mangee depuis plusieurs mois et qu'il avait depense toute sa ration de lard de la journee pour la faire cuire. Mais le courant emporte tout, excepte l'appetit et le desappointement du cuisinier. Apres une longue journee de marche, l'on jette l'ancre entre deux iles vers les dix heures du soir. Pendant la nuit personne ne peut dormir; chacun fume de son mieux pour chasser les maringouins devenus plus entreprenants et n'y reussit qu'a demi. Vendredi 10--Vers trois heures du matin, le bateau se mit en mouvement, les maringouins nous font un dernier adieu et chacun essaie de dormir. Vers les six heures un coup de canon nous reveille, Nous passions au Fort a la Corne et M. Belanger nous saluait en faisant tonner l'unique canon du Fort. Un second coup suit de pres le premier et tous a bord repondent par des cris de joie. Apres cela, la journee fut ennuyeuse. On traversait un lac assez grand. Bientot on ne put voir que le ciel et l'eau. Cela dura une heure. Le soir on jette de nouveau l'ancre au fond d'une baie. Notre sommeil n'est pas meilleur que la nuit precedente, ayant a supporter malgre nous la compagnie peu plaisante de gens que nous n'avions nullement invites, les maringouins!!! Samedi 11.--Partis de bonne heure nous continuons notre route a travers des iles. La journee se passe a faire les preparatifs du debarquement car on s'attend a descendre a terre dans le cours de la journee. Jamais journee ne parut aussi longue! Enfin vers les trois heures le bateau touche a terre, nous sommes rendus. Chacun eprouve un soulagement interieur de se voir descendu de ce bateau que plusieurs commencaient deja a considerer comme leur derniere demeure. Pendant onze longs jours on n'avait quitte ce vaisseau que pour quelques instants de temps a autre. On se met en rangs par compagnies, puis les hommes de fatigue aident au debarquement. De lourds chariots atteles d'un seul cheval (qui suffit, a la charge, car la voie est ferree) servent de transports. On les laisse prendre le devant, puis l'on se met en marche. Une pluie fine commence a tomber et refroidit l'ardeur de quelques-uns. Malgre tout on n'a que quatre ou cinq milles a marcher et quoique le ch
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