cloche sonne, le train part. Adieu! Hourra! Hourra!
A OTTAWA.
L'heure matinale de l'arrivee du 65eme--il etait cinq heures et demie--a
empeche une demonstration populaire; cependant, le maire, les echevins,
les membres du parlement, des employes du gouvernement et nombre de
militaires se sont rendus a la gare, ou Son Honneur le maire McDougall a
souhaite la bienvenue au 65eme en ces termes:
Aux officiers, sous-officiers et aux volontaires du 65eme Bataillon,
soldats de l'annee du Canada.
Au nom des citoyens du Canada je vous offre la bienvenue la plus
cordiale et la plus chaleureuse a votre retour de la campagne du
Nord-Ouest.
Les citoyens d'Ottawa, avec le peuple du Canada, en general, ont vu
avec admiration et orgueil la maniere noble et l'elan avec lequel les
volontaires du Canada ont repondu a l'appel de leur pays de prendre les
armes. L'histoire peut montrer quelque chose d'analogue, mais les pages
de l'histoire ne montrent pas d'exemple d'un patriotisme plus grand.
Les membres du 65eme bataillon ont droit de se feliciter qu'en temps de
service actif ils ont acquis pour leur pays un prestige qui lui donne
une place honorable parmi les peuples qui ont compte sur eux-memes et
leur heroisme pour la defense de leurs droits.
Je vous fait maintenant mes adieux et vous souhaite un heureux retour
dans vos familles. J'espere que de sitot vous ne serez pas appeles a
marcher dans les sentiers de la guerre.
Ottawa, juillet 20, 1885.
MM. P. LETT, Greffier de la cite.
F. McDougall, Maire.
La musique du 65eme, qui est allee au devant du bataillon, est la et
jette au vent ses joyeux accords.
Mais le morceau ne peut finir, on se reconnait, on s'appelle, on se
serre la main, on demande des nouvelles de la-bas. Les musiciens montent
dans le train et on se prepare a continuer la route.
C'est la derniere grande etape; le sifflet de la locomotive se fait
entendre.
Trois hourrahs, suivis de trois et six autres, acclamerent encore nos
braves jeunes gens.
Enfin, ils vont arriver; ils vont revoir les parental, la bonne mere,
les soeurs, les freres, les amis qui les attendent.
A SAINT-MARTIN.
A peine le train entre-t-il en gare que plusieurs citoyens, de Montreal,
parmi lesquels nous avons remarque M, Arthur Dansereau, l'honorable E.
Thibaudeau, M. C. A. Corneiller, l'echevin Mount et autres, montent
dans le train et viennent serrer la main aux officiers et aux amis du
bataillon.
L'honorable E. Thib
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