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1 et suiv.] Les esprits dans lesquels la revolution avait laisse ses prejuges, car tous les systemes et toutes les puissances en laissent, voulaient qu'on relevat les assignats, en affectant une grande quantite de biens a leur hypotheque, et en employant des mesures violentes pour les faire circuler. Mais il n'y a rien au monde de plus impossible a retablir que la reputation d'une monnaie: il fallait donc renoncer aux assignats. On se demande pourquoi on n'abolissait pas tout de suite le papier-monnaie, en le reduisant a sa valeur reelle, qui etait de 20 millions au plus, et en exigeant le paiement des impots et des biens nationaux, soit en numeraire, soit en assignats au cours? Le numeraire en effet reparaissait, et avec quelque abondance, surtout dans les provinces; ainsi c'etait une veritable erreur que de craindre sa rarete; car le papier comptait pour 200 millions dans la circulation: mais une autre raison empecha de renoncer au papier-monnaie. La seule richesse, il faut le dire toujours, consistait dans les biens nationaux. Leur vente ne paraissait ni assuree ni prochaine. Ne pouvant donc attendre que leur valeur vint spontanement au tresor par les ventes, il fallait la representer d'avance en papier, et l'emettre pour la retirer ensuite; en un mot, il fallait depenser le prix avant de l'avoir recu. Cette necessite de depenser avant d'avoir vendu fit songer a la creation d'un nouveau papier. Les cedules, qui etaient une hypotheque speciale sur chaque bien, entrainaient de longs delais, car il fallait qu'elles portassent l'enonciation de chaque domaine; d'ailleurs elles dependaient de la volonte du preneur, et ne levaient pas la veritable difficulte. On imagina un papier qui, sous le nom de mandats, representait une valeur fixe de bien. Tout domaine devait etre delivre sans enchere et sur simple proces-verbal, pour prix en mandats, egal a celui de 1790 (vingt-deux fois le revenu). On devait creer 2 milliards 400 millions de ces mandats, et leur affecter sur-le-champ 2 milliards 400 millions de biens, estimation de 1790. Ainsi, ces mandats ne pouvaient subir d'autre variation que celle des biens eux-memes, puisqu'ils en representaient une quantite fixe. Ils ne pouvaient pas a la verite se trouver au pair de l'argent, car les biens ne valaient pas ce qu'ils valaient en 1790; mais ils devaient avoir la valeur meme des biens. On resolut d'employer une partie de ces mandats a retirer les assignats. La planche de
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