ses
hautes fonctions; un troisieme pretre donne la liberte a quatre oiseaux
qui s'envolent dans les airs.
On a voulu voir ici des _sacrifices humains_, en prenant le sceptre du
pontife pour un couteau, les deux pretres pour deux victimes, et les
oiseaux pour l'embleme des ames qui s'echappaient des corps de deux
malheureux egorges par une barbare superstition; mais une inscription
sculptee devant l'hierogrammate assistant a la ceremonie nous rassure
completement, et prouve toute l'innocence de cette scene en nous faisant
bien connaitre ses details et son but.
Voici la traduction de ce texte, dont je figure aussi la disposition
meme:
"Le president de la panegyrie a dit:
Donnez l'essor aux quatre oies;
Amset | Sis | Soumants | Kebhsniv
Dirigez-vous vers
le Midi | le Nord | l'Occident | l'Orient
dites aux dieux du Midi | dites aux dieux du Nord | dites aux dieux de
l'Occident | dites aux dieux de l'Orient
que Horus, fils d'Isis et d'Osiris, s'est coiffe du
pschent, que le roi Rhamses s'est coiffe du pschent."
Il en resulte clairement que les quatre oiseaux representent les quatre
enfants d'Osiris: Amset, Sis, Soumants et Kebhsniv, genies des quatre
points cardinaux, vers lesquels on les prie de se diriger pour annoncer
aussi au monde entier qu'a l'exemple du dieu Horus, le roi
Rhamses-Meiamoun vient de mettre sur sa tete la couronne embleme de la
domination sur les regions superieures et inferieures. Cette couronne se
nommait _pschent_; c'est celle que porte ici, en effet, et pour la
premiere fois, le roi debout et devant lequel se passe la fonction
sacree qu'on vient de faire connaitre.
La derniere partie du bas-relief represente le roi, coiffe du _pschent_,
remerciant le dieu dans son temple. Le monarque, precede de tout le
corps sacerdotal et de la musique sacree, est accompagne par les
officiers de sa maison. On le voit ensuite couper avec une faucille d'or
une gerbe de ble, et, coiffe enfin de son casque militaire comme a sa
sortie du palais, prendre conge, par une libation, du dieu Amon-Horus
rentre dans son sanctuaire. La reine est encore temoin de ces deux
dernieres ceremonies; le pretre invoque les dieux; un hierogrammate lit
une longue priere; aupres du Pharaon sont encore le taureau blanc et les
images des rois ancetres dressees sur une meme base.
C'est en etudiant cette partie du tableau que j'ai pu m'assurer enfin de
la place relative qu'occupe Rhamses-Meiamoun dans la se
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