uvertes
de bas-reliefs, de riches decorations ayant conserve tout l'eclat de
leurs couleurs, et enfin une nombreuse serie de grands tableaux
historiques. Il a fallu me contenter de copier les inscriptions
dedicatoires qui couvrent les deux frises et les architraves des
elegantes colonnes, dont les chapiteaux imitent la fleur epanouie du
lotus.
Au fond de cette premiere cour s'eleve un second pylone, decore de
figures colossales, sculptees, comme partout ailleurs, de relief dans le
creux; celles-ci rappellent les triomphes de Rhamses-Meiamoun dans la
neuvieme annee de son regne. Le roi, la tete surmonte des insignes du
fils aine d'Ammon, entre dans le temple d'Amon-Ra et de la deesse Mouth,
conduisant trois colonnes de prisonniers de guerre, imberbes, et
enchaines dans diverses positions; ces nations, appartenant a une meme
race, sont nommees Schakalascha, Taonaou et Pourosato. Plusieurs
voyageurs, examinant les physionomies et le costume de ces captifs, ont
cru reconnaitre en eux des peuples hindous. Sur le massif de droite de
ce pylone existait une enorme inscription, aujourd'hui detruite aux
trois quarts par des fractures et des excavations. J'ai vu, par ce qui
en subsiste encore, qu'elle etait relative a l'expedition contre les
Schakalascha, les Fekkaro, les Pourosato, les Taonaou et les Ouschascha.
Il y est aussi question des contrees d'Aumor et d'Oreksa, ainsi que
d'une bataille navale.
Une magnifique porte en granit rose unit les deux massifs du second
pylone. Des tableaux d'adoration aux diverses formes d'Amon-Ra et de
Phtah en decorent les jambages, au bas desquels on lit deux inscriptions
dedicatoires attestant que Rhamses-Meiamoun a consacre cette grande
porte en belle pierre de granit a son pere Amon-Ra, et qu'enfin les
battants ont ete si richement ornes de metaux precieux qu'Ammon lui-meme
se rejouit en les contemplant.
On se trouve apres avoir franchi cette porte, dans la seconde cour du
palais, ou la grandeur pharaonique se montre dans tout son eclat; la vue
seule peut donner une idee du majestueux effet de ce peristyle, soutenu
a l'est et a l'ouest par d'enormes colonnades, au nord par des piliers
contre lesquels s'appuient des cariatides, derriere lesquels se montre
une seconde colonnade. Tout est charge de sculptures revetues de
couleurs tres-brillantes encore: c'est ici qu'il faut envoyer, pour les
convertir, les ennemis systematiques de l'architecture peinte.
Les parois des quatre galeries d
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