sculptures, rappellent les exploits du fondateur de l'edifice
non-seulement par des tableaux d'un sens vague et general, mais encore
par les images et les noms des peuples vaincus, par celles du conquerant
et de la divinite protectrice qui lui donne la victoire. On voit sur le
massif de gauche le dieu Phtah-Socharis livrant a Rhamses-Meiamoun
treize contrees asiatiques, dont les noms, conserves pour la plupart,
ont ete sculptes dans des cartels servant comme de boucliers aux peuples
enchaines. Une longue inscription, dont les onze premieres lignes sont
assez bien conservees, nous apprend que ces conquetes eurent lieu dans
la douzieme annee du regne de ce Pharaon.
Dans le grand tableau du massif de droite, le dieu Amon-Ra, sous la
forme de Phre hieracocephale, donne la harpe au belliqueux Rhamses pour
frapper vingt-neuf peuples du Nord ou du Midi; dix-neuf noms de contrees
ou de villes subsistent encore; le reste a ete detruit pour appuyer
contre le pylone des masures modernes. Le roi des dieux adresse a
Meiamoun un long discours dont voici les dix premieres colonnes:
"Amon-Ra a dit: Mon fils, mon germe cheri, maitre du monde, soleil
gardien de justice, ami d'Ammon, toute force t'appartient sur la terre
entiere; les nations du Septentrion et du Midi sont abattues sous tes
pieds; je te livre les chefs des contrees meridionales; conduis-les en
captivite, et leurs enfants a leur suite; dispose de tous les biens
existant dans leur pays; laisse respirer ceux d'entre eux qui voudront
se soumettre, et punis ceux dont le coeur est contre toi. Je t'ai livre
aussi le Nord..... (lacune); la Terre-Rouge (l'Arabie) est sous tes
sandales, etc."
Une grande stele, mais tres-fruste, constate que ces conquetes eurent
lieu la onzieme annee du roi. C'est a la meme annee du regne de
Rhamses-Meiamoun que se rapportent les sculptures des massifs du premier
pylone du cote de la cour. Il s'agit ici d'une campagne contre les
peuples asiatiques nommes Moschausch.
Des masses de debris amonceles couvrent toute la partie inferieure du
pylone et enfouissent en tres-grande partie la magnifique colonnade qui
decore le cote gauche de la cour, ainsi que la galerie soutenue par des
piliers-cariatides formant cette meme cour du cote droit. Deblayer
cette partie du palais serait une entreprise fort dispendieuse, mais
elle aurait pour resultat certain de rendre a l'admiration des voyageurs
deux galeries de la plus complete conservation, des colonnes co
|