dats de
Crimee," nous disait un Francais, "mais certainement que la reception
n'etait pas plus cordiale, ni l'enthousiasme plus grand."
Lemay et Lafreniere, les deux blesses, avaient pris place dans une
superbe voiture. Inutile de dire qu'ils ont ete l'objet d'une ovation.
Les dames leur lancerent tellement de bouquets, que la voiture en
etaient remplie.
L'aumonier du bataillon, l'excellent Pere Prevost, toujours fidele au
poste, accompagnait les bons enfants.
Ce digne pretre pleurait de joie en voyant l'accueil fait a ses jeunes
amis et en remerciait Dieu tout bas.
L'entree triomphale dans la cite de Montreal commenca et on parcourut la
rue Notre-Dame jusqu'a l'Hotel-de-Ville.
Partout des banderoles et des drapeaux tricolores decoraient les
maisons.
A L'HOTEL DE VILLE
A l'Hotel-de-Ville, le maire demanda au colonel du bataillon de vouloir
bien arreter un instant et monta au haut du perron. Pres de lui vinrent
se ranger en haie les officiers superieurs, les capitaines et les
lieutenants du bataillon.
La foule etait enorme et une epingle n'aurait pu tomber a terre.
Quand le silence se fut un peu retabli, le maire lut l'adresse suivante:
Col. Ouimet, officiers, sous-officiers et soldats du 65e bataillon.
Montreal par ma voix vous acclame et vous souhaite la plus cordiale et
la plus chaleureuse des bienvenues.
Montreal vous remercie pour vos sacrifices et pour votre ardent
patriotisme!
Vous avez repondu a l'appel de la patrie au moment du danger, et nous
vous avons suivis des yeux dans votre courte mais glorieuse carriere
militaire.
Vous vous etes conduits la-bas comme des hommes de coeur et comme de
vieux soldats. C'est votre general qui se plait a le constater et je
suis heureux de pouvoir vous le dire au nom de tous les citoyens de
Montreal, sans distinction d'origine ou de croyance.
Soyez les bienvenus dans cette ville que vous aimez tant et qui,
aujourd'hui, est si fiere de vous!
Soyez les bienvenus dans vos familles qui ont pleure votre depart et qui
se rejouissent de votre retour.
Soyez les bienvenus parmi vos amis et parmi vos camarades de tous les
jours.
Au nom du conseil municipal, je vous offre officiellement les
remerciements de la ville de Montreal et je suis certain de me faire
l'echo de tous mes concitoyens, lorsque je declare que le 65e bataillon
a bien merite de la patrie.
Merci, colonel, merci, MM. les officiers! merci braves soldats qui etes
alles offrir vos
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