On ont dit de vieux grognards de la
garde de Napoleon.
Les volontaires se mirent a table et firent honneur au repas tout en
fraternisant avec leurs compagnons d'armes de Montreal.
Le banquet etait preside par le lieutenant-colonel Harwood, D. A. G.,
qui avait a sa droite le lieutenant-colonel Ouimet, commandant du 65e et
a sa gauche, Son Honneur le maire.
A la meme table, etaient les lieutenants-colonels Fletcher, Gardner,
Crawford, Hughes, Brosseau, du 85e, Stevenson, de la batterie de
campagne, d'Orsonnens, Caverhill, Rodier, du 76e, de Chateaugay, J. M.
Prud'homme, du 64e, de Beauharnois, Sheppard, du 83e, de Joliette; le
major Denis, du 84e de Saint-Hyacinthe, M. le cure Sentenne, le. Dr
Lachapelle l'honorable M. Thibaudeau, MM. les echevins Mount Fairbairn,
Robert, Grenier, Laurent, Mathieu, Jeannotte, Armand, MM. Larocque, A.
Desjardins M. P., J. J. Curran, M. P.
Parmi les dames presentes, on remarquait Mme Ald. Ouimet, Mme L. S.
Olivier, Delles Martin, E. Perrault Mmes Mount, Berry, A. A. Wilson,
Mathieu, L. A. Jette, Joseph Aussem, J. Leclaire, A. Larocque, Rouer
Roy, E. Starnes, Lady Lafontaine, F. D. Monk, Delles Corinne Roy,
Quigley, Amelie Roy, Alice Roy, Pelletier, Wilson.
Il a ete impossible de preparer une liste complete de toutes les
notabilites presentes dans la salle d'exercice a cause du mouvement
de la foule autour des tables du festin et des groupes formes par les
parents et les amis qui venaient presser la main des volontaires du
Nord-Ouest.
LES DISCOURS
Voici le resume du discours prononce par le colonel de Lotbiniere
Harwood D. A. G., commandant le district militaire No 6, au banquet du
Drill Shed:
Messieurs,
S'il y a une classe d'hommes, au sein de la Confederation Canadienne
qui, depuis de nombreuses annees, ont eu a souffrir de l'apathie, de
l'indifference des habitants de ce pays, en retour des sacrifices
immenses qu'ils se sont imposes pour prouver a leurs concitoyens leur
devouement a la chose publique et a la patrie, c'est indubitablement la
classe des volontaires.
Que chacun rappelle ses souvenirs, il verra combien de fois les
volontaires ont ete, depuis quelques annees, traites d'exaltes, d'hommes
bons a jouer aux soldats. On s'est meme oublie jusqu'a les traiter de
"vils traineurs de sabre"; des patrons de boutiques, de grands magasins,
de grandes usines allaient jusqu'a dire: Nous ne voulons pas de
volontaires a notre service, comme employes.
S'il s'agissait
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