e de six pieds de haut a ete eleve tout autour de la maison,
au-dessus du fosse. Vingt-huit meurtrieres percees dans les murs
completent la defense du Fort.
Pendant les premiers jours, c'est-a-dire, jusqu'a la fin du mois de mai,
toute la garnison et surtout le capitaine etaient sur des epines. Les
travaux de fortification se poursuivaient de sept heures du matin a six
heures du soir et quelquefois meme la nuit. Les Sauvages des alentours
etaient dans un malaise perceptible et, malgre les remontrances des
missionnaires qui leur apprenaient a nous considerer comme des freres,
ils attendaient avec anxiete les resultats des batailles qui se
livraient dans l'est. Enfin la prise de Batoche delivra les garnisons de
leur fausse position. Plusieurs tribus qui avaient quitte leurs reserves
a l'arrivee des troupes, revinrent s'y etablir a la fin de mai et tout
rentra dans L'ordre.
[Illustration: LIEUTENANT PLINGUET]
Voici la liste des hommes qui passerent le temps de la campagne au Fort
Ostell: J. B. Ostell, capitaine commandant; A. C. Plinguet, lieutenant;
H. Beaudoin, sergent de couleur; Anatole E. Robichaud, second sergent;
G. Aumond, caporal. Les soldats T. Belanger, J. Bourgeois, A. Cadieux,
K. Caples, A. Chartrand, L. Chalifoux, G. R. Daoust [l], O. Drolet,
Louis Goulet, Emile Baudin, Jacques Labelle, Arthur Lanthier, E.
Latulippe (2), Ludger Longpre, A. Marsan, A. Michaud, A. Narbonne, A.
Ouimet, J. Parent, A. Pepin, H. Picard et Louis Weichold.
[Note 1: Nomme caporal le 23 juin; eleve au grade de sergent le 6
juillet.]
[Note 2: Nomme caporal le 6 juillet.]
Les incidents qui marquerent le passage de la compagnie No. 1 au Fort
Ostell sont peu nombreux, l'auteur se borne dans ce recit a n'en
raconter que les principaux.
Le 12 mai, vers les six heures du soir, un courrier apporta une depeche
au capitaine de la part du Lieut.-Col. Ouimet, lui ordonnant de se
rendre le soir meme chez le Pere Scullen pour avoir une entrevue
particuliere. Le capitaine fait immediatement seller son cheval et
laisse le Lieut. Plinguet en charge du Fort. Il ne revint que le
lendemain matin avec d'assez bonnes nouvelles. Les Pieds-Noirs dont on
redoutait un soulevement etaient rentres dans l'ordre.
Quelques jours plus tard, le 16 mai, le Dr. Powell, un jeune gradue de
l'universite McGill, arrivait au Fort. Il etait officiellement attache
en qualite de chirurgien aux trois garnisons du 65eme situees au sud
d'Edmonton, devant tenir se
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