rement
dangereuse. L'ancien comite de salut public, charge souverainement de ce
qui interessait le salut de l'etat, avait droit d'appeler a lui les autres
comites, et de se faire rendre compte de leurs operations; il s'etait
empare ainsi de tout ce qui etait essentiel dans l'oeuvre de chacun d'eux.
Pour empecher a l'avenir de tels empietemens, la nouvelle organisation
separa les attributions des comites et les rendit independans les uns des
autres. Il en fut etabli seize:
1 Comite de salut public;
2 Comite de surete generale;
3 Comite des finances;
4 Comite de legislation;
5 Comite d'instruction publique;
6 Comite de l'agriculture et des arts;
7 Comite du commerce et d'approvisionnemens;
8 Comite des travaux publics;
9 Comite des transports en poste;
10 Comite militaire;
11 Comite de la marine et des colonies;
12 Comite des secours publics;
13 Comite de division;
14 Comite des proces-verbaux et archives;
15 Comite des petitions, correspondances et depeches;
16 Comite des inspecteurs du Palais-National.
Le comite de salut public etait compose de douze membres; il conservait la
direction des operations militaires et diplomatiques; il etait charge de la
levee et de l'equipement des armees, du choix des generaux, des plans de
campagne, etc.; mais la se bornaient ses attributions. Le comite de surete
generale, compose de seize membres, avait la police; celui des finances,
compose de quarante-huit membres, avait l'inspection des revenus, du
tresor, des monnaies, des assignats, etc. Les comites pouvaient se reunir
pour les objets qui les concernaient en commun. Ainsi, l'autorite absolue
de l'ancien comite de salut public etait remplacee par une foule
d'autorites rivales, exposees a s'embarrasser et a se gener dans leur
marche. Telle fut la nouvelle organisation du gouvernement.
On operait en meme temps d'autres reformes qui n'etaient pas jugees moins
pressantes. Les comites revolutionnaires etablis dans les moindres bourgs,
et charges d'y exercer l'inquisition, etaient la plus vexatoire et la plus
abhorree des institutions attribuees au parti Robespierre. Pour rendre leur
action moins etendue et moins tracassiere, on en reduisit le nombre a un
seul par district. Cependant il dut y en avoir un dans toute commune de
huit mille ames, qu'elle fut ou non chef-lieu de district. Dans Paris, le
nombre fut reduit de quarante-huit a douze. Ces comites devaient etre
composes de d
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