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atrieme decret ordonnait un projet d'ecole normale, pour former de jeunes professeurs, et repandre ainsi l'instruction et les lumieres par toute la France. Enfin, a ces decrets en etaient joints plusieurs, ordonnant aux comites des finances et du commerce d'examiner promptement: 1 Les avantages de la libre exportation des marchandises de luxe, sous la condition d'en faire rentrer la valeur en France en marchandises de toute espece; 2 Les avantages ou desavantages de la libre exportation du superflu des denrees de premiere necessite, sous la condition d'un retour et de differentes formalites; 3 Les moyens les plus avantageux de remettre en circulation les marchandises destinees aux communes en rebellion, et retenues sous le scelle; 4 Enfin les reclamations des negocians qui, en vertu de la loi du sequestre, etaient tenus de deposer dans les caisses de district les sommes qu'ils devaient aux etrangers avec lesquels la France etait en guerre. On voit que ces decrets donnaient des satisfactions a ceux qui se plaignaient d'avoir ete persecutes, et renfermaient quelques-unes des mesures capables d'ameliorer l'etat du commerce. Le parti jacobin seul n'avait pas un decret pour lui, mais il n'en avait pas besoin. Il n'avait ete ni poursuivi ni emprisonne; on n'avait fait que le priver du pouvoir; il n'y avait donc aucune reparation a lui accorder. Tout ce qu'on pouvait, c'etait de le rassurer sur la marche du gouvernement, et le rapport de Lindet etait fait et ecrit dans ce but. Aussi l'effet de ce rapport et des decrets qui l'accompagnaient, fut-il des plus favorables sur tous les partis. On parut un peu se calmer. Le lendemain, dernier jour de l'annee et cinquieme sans-culottide de l'an II (21 septembre 1794), la fete ordonnee depuis long-temps pour placer Marat au Pantheon et en exclure Mirabeau, fut celebree. Deja elle n'etait plus conforme a l'etat des opinions et des esprits. Marat n'etait plus assez saint, ni Mirabeau assez coupable, pour qu'on decernat tant d'honneurs au sanglant apotre de la terreur, et qu'on infligeat tant d'ignominie au plus grand orateur de la revolution. Mais pour ne pas alarmer la Montagne, et pour eviter les apparences d'une reaction trop prompte, la fete ne fut pas revoquee. Le jour fixe, les restes de Marat furent portes en pompe au Pantheon, et ceux de Mirabeau en furent ignominieusement retires par une porte laterale. Ainsi le pouvoir, retire aux jacobins et aux montagnard
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