ichaud, avaient passe leur temps a se renforcer de
detachemens tires des Alpes et de la Vendee. Le 14 messidor (2 juillet),
une attaque avait ete essayee sur toute la ligne, depuis le Rhin jusqu'a la
Moselle, sur les deux versans des Vosges. Cette attaque trop divisee
n'avait eu aucun succes. Une seconde tentative, dirigee sur de meilleurs
principes, fut faite le 25 messidor (13 juillet). Le principal effort avait
porte sur le centre des Vosges, dans le but de s'emparer des passages, et
avait amene, comme toujours, la retraite generale des armees coalisees
au-dela de Franckenthal. Le comite avait ordonne alors une diversion sur
Treves, dont on s'etait empare pour punir l'electeur. Par ce mouvement, un
corps principal s'etait trouve en fleche entre les armees imperiales du
Bas-Rhin et l'armee prussienne des Vosges, sans que celles-ci songeassent a
en tirer avantage. Cependant les Prussiens, profitant enfin de la
diminution de nos forces vers Kayserslautern, nous avaient attaques de
nouveau a l'improviste, et ramenes en arriere de Kayserslautern.
Heureusement Jourdan venait d'etre victorieux sur la Roer; Clerfayt venait
de repasser le Rhin a Cologne. Les coalises n'eurent pas alors le courage
de rester dans les Vosges; ils se retirerent, nous abandonnant tout le
Palatinat, et jetant une forte garnison dans Mayence. Il ne leur restait
donc plus que Luxembourg et Mayence sur la rive gauche. Le comite en
ordonna aussitot le blocus. Kleber fut appele de la Belgique a Mayence,
pour commander le siege de cette place, qu'il avait contribue a defendre en
1793, et ou il avait commence son illustration. Nos conquetes s'etendaient
donc sur tous les points, et atteignaient partout le Rhin.
Aux Alpes, l'inaction avait continue, et la grande chaine nous etait
restee. Le plan d'invasion habilement imagine par le general Bonaparte, et
communique au comite par Robespierre le jeune, qui etait en mission a
l'armee d'Italie, avait ete adopte. Il consistait a reunir les deux armees
des Alpes et d'Italie dans la vallee de la Stura pour envahir le Piemont.
Les ordres de marche etaient donnes lorsqu'arriva le 9 thermidor;
l'execution fut alors suspendue. Les commandans des places qui avaient ete
obliges de ceder une partie de leurs garnisons, les representans, les
municipalites, et tous les partisans de la reaction, pretendirent que ce
plan avait pour but de perdre l'armee en la jetant en Piemont, de rouvrir
Toulon aux Anglais, et de servir les d
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