au-dessus, a Niederau, et qui vient d'etre accueilli par une
artillerie meurtriere, se replie aussi vers Dueren. C'est la que se
concentrent alors tous les efforts. L'ennemi, qui n'avait encore fait agir
que ses avant-gardes, etait range en arriere sur les hauteurs, avec
soixante bouches a feu. Il les fait agir aussitot, et couvre les Francais
d'une grele de mitraille et de boulets. Nos jeunes soldats resistent,
soutenus par leurs generaux. Malheureusement Hacquin ne parait pas encore
sur le flanc gauche de l'ennemi, manoeuvre de laquelle on attendait le gain
de la bataille.
Dans le meme moment on se battait au centre, sur le plateau avance
d'Aldenhoven. Les Francais y etaient arrives a la baionnette. Leur
cavalerie s'y etait deployee, avait recu et execute plusieurs charges. Les
Autrichiens, voyant la Roer franchie au-dessus et au-dessous d'Aldenhoven,
avaient abandonne ce plateau, et s'etaient retires a Juliers, au-dela de la
riviere. Championnet, qui les avait suivis jusque sur les glacis, canonnait
et etait canonne par l'artillerie de la place. A Linnich, Lefevre avait
repousse les Autrichiens et joint la Roer; mais ayant trouve le pont brule,
il s'occupait a le retablir. A Ratem, Kleber avait rencontre des batteries
rasantes, et leur repondait par un violent feu d'artillerie.
L'action decisive etait donc a droite vers Dueren, ou se trouvaient
accumules Marceau, Lorges, Mayer, qui tous attendaient le mouvement
d'Hacquin. Jourdan avait ordonne a Hatry de se replier sur Dueren au lieu
d'effectuer le passage a Altorp; mais le trajet etait trop long pour que
cette colonne put devenir utile au point decisif. Enfin, a cinq heures du
soir, Hacquin parait sur le flanc gauche de Latour. Alors les Autrichiens,
qui se voient menaces sur la gauche par Hacquin, et qui ont Lorges, Marceau
et Mayer en face, se decident a se retirer, et replient leur aile gauche,
la meme qui avait combattu a Sprimont. A leur extreme droite, Kleber les
menace d'un mouvement audacieux. Le pont qu'il avait voulu jeter etant trop
court, les soldats demandent a se precipiter dans la riviere. Kleber, pour
soutenir leur ardeur, reunit toute son artillerie, et foudroie l'ennemi sur
l'autre rive. Alors les imperiaux sont encore obliges de se retirer sur ce
point, et bientot ils s'eloignent de tous les autres. Ils abandonnent la
Roer, laissant huit cents prisonniers et trois mille hommes hors de combat.
Le lendemain, les Francais trouverent Juliers evacu
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