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t frimaire (novembre, decembre). La ligne de desarmement, passant par Saint-Gilles, Lege, Montaigu, Chantonay, formait un demi-cercle dont l'extremite droite s'appuyait a la mer, l'extremite gauche a la riviere du Lay, et devait progressivement enfermer Charette dans des marais impraticables. C'etait surtout par la sagesse de l'execution qu'un plan de cette nature pouvait reussir. Hoche dirigeait ses officiers par des instructions pleines de sens et de clarte, et se multipliait pour suffire a tous les details. Ce n'etait plus seulement une guerre, c'etait une grande operation politique, qui exigeait autant de prudence que de vigueur. Bientot les habitans commencerent a rendre leurs armes, et a se reconcilier avec les troupes republicaines. Hoche puisait dans les magasins de l'armee pour accorder quelques secours aux indigens; il voyait lui-meme les habitans retenus comme otages, les faisait garder quelques jours, et les renvoyait satisfaits. Aux uns il donnait des cocardes, a d'autres des bonnets de police, quelquefois meme des grains a ceux qui en manquaient pour ensemencer leurs champs. Il etait en correspondance avec les cures, qui avaient une grande confiance en lui, et qui l'avertissaient de tous les secrets du pays. Il commencait ainsi a s'acquerir une grande influence morale, veritable puissance avec laquelle il fallait terminer une guerre pareille. Pendant ce temps, les magasins formes sur les derrieres de la ligne de desarmement se remplissaient de grains; de grands troupeaux de bestiaux se formaient, et l'armee commencait a vivre dans l'abondance, par le moyen si simple de l'impot et des amendes en nature. Charette s'etait cache dans les bois avec cent ou cent cinquante hommes aussi desesperes que lui. Sapinaud, qui a son instigation avait repris les armes, demandait a les deposer une seconde fois a la simple condition d'obtenir la vie sauve. Stofflet, enferme dans l'Anjou avec son ministre Bernier, y recueillait tous les officiers qui abandonnaient Charette et Sapinaud, et tachait de s'enrichir de leurs depouilles. Il avait a son quartier du Lavoir une espece de cour composee d'emigres et d'officiers. Il enrolait des hommes et levait des contributions, sous pretexte d'organiser les gardes territoriales. Hoche l'observait avec une grande attention, le resserrait toujours davantage par des camps retranches, et le menacait d'un desarmement prochain, au premier sujet de mecontentement. Une expedition que Hoche ordo
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