eau, pour la premiere fois, le nom et la
representation de la reine, femme de Thouthmosis III Cette princesse,
appelee Rhamaithe, et portant le titre de royale epouse, accompagne son
mari faisant de riches offrandes a Amon-Ra generateur; la reine reparait
aussi dans deux tableaux decorant une des petites salles de gauche au
fond de l'edifice.
Les six dernieres salles du palais, dans l'une desquelles existe,
renversee, une chapelle monolithe de granit rose, sont couvertes de
bas-reliefs de l'epoque de Thouthmosis Ier, de Thouthmosis II, de la
reine Amense et de son fils Thouthmosis III, dont les legendes
royales-sont sculptees en surcharge sur celles du regent Amenenthe,
martelees avec assez de soin, ainsi que toutes les figures en pied
representant ce prince, dont la memoire fut aussi proscrite.
La fondation de cet edifice remonte donc aux premieres annees du XVIIIe
siecle avant J.-C. Il est naturel, par consequent, de rencontrer, en le
parcourant avec soin, plusieurs restaurations annoncees d'ailleurs par
des inscriptions qui en fixent l'epoque et en nomment les auteurs;
telles sont:
1 deg. La restauration des portes et d'une portion du plafond de la grande
salle, par Ptolemee Evergete II, entre l'an 146 et l'an 118 avant notre
ere;
2 deg. Des reparations faites vers l'an 392 avant notre ere aux colonnes
d'ordre protodorique qui soutiennent les plafonds des galeries, sous le
Pharaon Mendesien Acoris. On a employe pour cela des pierres provenant
d'un petit edifice construit par la princesse Neitocris, fille de
Psammetichus II;
3 deg. Toutes les sculptures des facades superieures sud et nord executees
sous le regne de Rhamses-Meiamoun, au XVe siecle avant notre ere.
Ces derniers embellissements, les plus anciens et les plus notables de
tous, avaient ete ordonnes sans doute pour lier, par la decoration, le
petit palais de Moeris avec le grand palais de Rhamses-Meiamoun, qui,
avec ses attenances, couvre presque toute la butte de Medinet-Habou.
C'est ici en effet qu'existent les ouvrages les plus remarquables de ce
Pharaon, l'un des plus illustres parmi les souverain de l'Egypte, et
dont les exploits militaires ont ete confondus avec ceux de Sesostris ou
Rhamses le Grand, par les auteurs anciens et par les ecrivains modernes.
Un edifice d'une mediocre etendue, mais singulier par ses formes
inaccoutumees, le seul qui, parmi tous les monuments de l'Egypte, puisse
donner une idee de ce qu'etait une habitation
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