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ades, car les promotions avaient ete trop rapides pour laisser aux generaux le loisir de troquer leurs anciens galons contre les lourdes broderies d'or. Cependant le general de Sonis se faisait remarquer par l'avance qu'il prenait sur le groupe nombreux, non pour indiquer sa suprematie, mais par l'elan naturel d'un hardi cavalier. Rapidement ils nous atteignent, et nous depassent. Nos regards suivent de loin l'escorte, papillotement de grosses taches blanches et rouges. Manteaux des chasseurs, manteaux des spahis. Le goum fuit. A la suite des kepis galonnes et luisants, il s'engouffre dans la rue d'un village, et, jusqu'au dernier cavalier, disparait. Telle fut l'unique et courte vision que nous eumes de notre chef supreme. IV Ce village etait un gros bourg, Ouzouer-le-Marche. Tout pavoise, pavoise comme il ne l'avait jamais ete et comme il faut esperer qu'il ne le sera plus. Sous ses rustiques toitures, il abritait de nombreux blesses qui, a l'ombre flottante du drapeau international de Geneve, luttaient depuis vingt jours contre la mort. A notre tour, nous nous engageames dans la rue principale. Sur le seuil de l'une des maisons hospitalieres, un officier a visage bleme s'avanca, soutenu par une soeur de charite. Un temps d'arret s'etait produit, il voulut nous adresser quelques mots. Emotion ou faiblesse, il lui fut impossible de se faire entendre. La colonne deja se remettait en marche. Alors, de sa main decharnee, il nous fit un geste d'encouragement, qui etait bien plutot un signe d'adieu. Plusieurs rideaux blancs se souleverent a notre passage, laissant apparaitre des visages pales et des mains osseuses, jaunes, pareilles a celles de l'officier blesse. Il semblait qu'Ouzouer fut un bourg hante, exclusivement peuple de squelettes, les nobles revenants de Coulmiers. A peine avions-nous franchi les dernieres maisons, que les clairons sonnerent la halte. La canonnade etait devenue plus retentissante et plus claire. Elle venait du nord-ouest, tandis que nous devions nous porter a l'est. Mais il fallait avant tout marcher au canon. Un double cordon de cavaliers et de fantassins se deploya aussitot pour reconnaitre la campagne. L'artillerie s'achemina vers le point culminant de la route de Charsonville, et l'infanterie se rangea en bataille au milieu des champs. Le canon tonnait toujours, et quelques masses sombres, encore indistinctes, apparaissaient au loin. Le general Charvet etant venu prendre place p
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