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rtee de canon. Que ne confia-t-il au colonel de Charette l'effort initial! Que ne prit-il le temps d'appeler ses reserves a la rescousse! qu'importait-il, comme il a dit plus tard qu'il en avait eu la pensee, qu'il songeat a nous precher d'exemple? De Terminiers on apercoit a peine en plein jour le clocher de Loigny, separe par les ondulations du terrain, et "la nuit tombait". Il etait donc impossible au 48e de marche, toujours inactif, de subir l'attraction d'un chef invisible, et qui, au surplus, dans l'ardeur d'une action locale, ne songeait plus guere a ceux qu'il avait laisses en arriere. Apres les malheurs de la patrie, qui apparaissaient comme irreparables a bien des gens, s'immoler a elle, au milieu des zouaves pontificaux, cette pensee, ce reve d'un Francais chretien, s'etait empare irresistiblement du general de Sonis et sembla l'avoir frappe de vertige. Telle est la verite. Lorsqu'a son corps defendant ce general avait remplace le baron Durrieu, son inquietude avait ete grande; elle s'etait calmee a la nouvelle qu'il avait le colonel de Charette sous la main. Des lors, il n'avait plus fait un pas sans le bataillon des zouaves, qui l'avait fascine. Sa confiance, qui ne pouvait d'ailleurs etre mieux placee, etait absolue et un peu exclusive. Il s'etait tellement identifie avec le role de general commandant des zouaves, que, la veille, en arrivant a Saint-Peravy, il leur avait lui-meme fait faire halte, et, soulignant ses paroles d'un geste courtois, de gentilhomme a gentilshommes, il avait de sa bouche commande: "Sac a terre. La soupe, messieurs." Le lendemain, il avait un instant oublie sa garde d'elite en faisant manoeuvrer ses batteries entre Villepion et Loigny. Mais l'ecrasement du 51e, qu'il qualifia de coupable defaillance, l'avait fortifie dans cette opinion qu'il n'y avait pas de bon fantassin, hors l'elite des zouaves. Il etait excite aussi par le desir de prouver au general Chanzy qu'il n'avait pas eu de mauvais vouloir en lui disant de ne pas compter sur le 17e corps. Voila pourquoi, plein de fougue, tel que le comte d'Alencon a Crecy, il s'avanca presque seul sur Loigny. Il marchait entoure de son etat-major, a la tete d'un petit groupe de zouaves. Malheureusement, ces hommes, allant en rangs serres, offraient aux projectiles une proie facile, et ils etaient empeches de tirer par les cavaliers qui les precedaient. Pour comble, un soldat prussien eut a ce moment l'audace de sortir seul du
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