revenez vainqueurs et vous avez prouve a
tout le pays que comme patriotes, gentilshommes et soldats, vous n'aviez
ni superieurs, ni maitres dans toute la milice du Canada. (longs
applaudissements.)
Aussi avec quelle joie lisions-nous le recit de vos hauts faits dans le
Nord-Ouest, avec quel orgueil lisions-nous les belles paroles que
votre commandant, le general Strange, nous adressait apres vos actions
d'eclat. Nous avons tous lu avec joie ce que le general Strange ecrivait
de vous a un de ses amis intimes, il n'y a que quelques jours.
Nos coeurs ont battu a briser nos poitrines en lisant des pages comme
celle-ci: "Quand le canon, cette voix de fer, ce dernier argument de la
civilisation armee, eut fait repercuter pour la premiere fois les echos
endormis de la solitude des, sombres regions du Nord-Ouest, nos braves
soldats du 65e bataillon se sont elances sur l'ennemi--les marais, les
sombres forets, les broussailles presqu'impenetrables, n'arretaient
pas leur impetuosite--et comme les chevaux qui trainaient le canon se
trouvaient souvent embourbes, envases jusqu'aux oreilles, _my plucky
French Canadians_ s'attelant au canon font sortir de cette impasse
chevaux, canon et tout ce qui s'en suit, le tout avec cette agilite, cet
elan francais qui distingue nos Canadiens-Francais." (Applaudissements.)
Puis encore les paragraphes suivants:
"Le veritable esprit militaire des anciens coureurs des bois, la milice
de Montcalm, des voltigeurs de Salaberry semble aussi vivace que jamais
dans le coeur de nos Canadiens-Francais. Nous avons bivouaque sous nos
armes... nous etions sans feu... le 65e bataillon etait pour le moment
sans capotes (en parlant de la poursuite contre Gros Ours). Les soldats
du 65e bataillion n'avaient pas pris de vivres avec eux lorsque le matin
ils debarquaient de leurs bateaux pour s'elancer au pas redouble la ou
le devoir les appelait. Nous partageames nos rations avec eux."
Puis plus loin.
"Un autre jour, ils arrivent (le 65e) a un certain endroit; apres avoir
marche toute une nuit l'enorme distance de onze lieues; a travers
des marais presqu'impassables... le coeur joyeux... la gaie chanson
canadienne a la bouche... bravant tous les obstacles, plusieurs d'entre
eux allaient pieds nus et ensanglantes, leurs uniformes etaient en
lambeaux et cependant ils etaient prets a tout."
"Sur eux tombaient les postes les plus exposes chaque fois que nous
pouvions rejoindre l'ennemi, et c'etait toujours
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