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ants de ma paresse, Que l'auteur est bien jeune et que, le ciel l'aidant, Il pourra faire mieux quand il sera plus grand. Tachez d'aller au bout. Ma frayeur est extreme, Songez donc! la jeunesse a besoin d'un appui. Soyez le mien, et si deux vers vous ont souri, Ne les oubliez pas; j'ai besoin que l'on m'aime. Je pars, sans bien savoir meme ou je vais aller. Ainsi qu'un oisillon trop prompt a s'envoler Qui tombe et sur le sol a chaque pas chancelle, Mon poeme embrouille, jusqu'a son dernier chant S'en va tout de travers, et ma muse infidele En se moquant de moi trebuche a chaque instant. O vous qui me lirez! soyez meilleure qu'elle. Cet exorde entendu, je commence. D'abord Rosine etait comtesse et se respectait fort; De plus, coquette et veuve a dix-neuf ans. Ensuite, Dire qu'elle etait bien, c'est ce que vous pensez; Dire qu'elle etait mieux ne serait pas assez. Un pied ... comme la main! et la main si petite Qu'a peine y voyait-on la place d'un baiser; Des yeux bleus et fonces, des cils longs a friser, Et des cheveux!... sachez,--pour les dire plus vite,-- Qu'ils n'etaient bruns ni blonds, avec un reflet tel Qu'a sa vierge Albeenne en donna Raphael. On dit: de Maison d'Albe et j'ecris: Albeenne. Ce mot-la nous manquait; je merite un fauteuil.-- Sachez donc qu'un printemps, dans sa villa d'Auteuil, Notre Contessina s'en fut porter un deuil D'une tante eloignee et de noblesse ancienne, Dont vous m'epargnerez de faire l'oraison. A Paris, dans le monde ou Rosine etait reine, De temps a autre un deuil est une bonne aubaine; Le gris est si divers! et le noir si bon ton! La paleur, aux yeux bleus donne un si doux rayon! Puis, moitie pour poser la femme qui s'ennuie, Moitie pour le printemps dont il faut profiter, Parmi ses frais lilas Rose alla transporter Ses amoureux, son luxe et sa melancolie. II C'est l'heure ou le soleil empourpre l'horizon De ses derniers reflets. D'un plus tiede rayon, Tendre comme une etreinte et doux comme un sourire, A la terre qu'il quitte il semble vouloir dire Adieu. Telle en sa chambre, une femme, le soir, Avant de se coucher prolonge sa toilette Et reste a se peigner, nonchalante et coquette, Et, le sourire aux dents, s'attarde a son miroir: Telle, au declin du jour, la nature amoureuse Se pare et se fait belle aux rayons du couchant Et devient tout a coup plus tendre et p
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