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da compare avec celui de la capitale francaise. S'il s'agissait de la classe instruite, des lettres, je soutiendrais une opinion toute contraire; car, chose singuliere, dans ce pays, ceux qui ont fait un cours d'etudes classique et ceux qui n'ont pas depasse l'ecole primaire parlent, a quelques nuances pres, le meme langage. Or, ce langage chez ces derniers est fort distingue, de beaucoup superieur a celui de la classe sociale correspondante en France; mais chez les premiers, le meme langage est, bien entendu, vulgaire. C'est ce qui frappe l'etranger et ce qui nous vaut des critiques dont nous nous offensons. Le but que je me propose en publiant ce glossaire est donc de montrer la vraie nature des fautes que nous commettons, et d'en alleger d'autant notre langage, s'il est possible. J'ai certainement fait des omissions, j'ai du commettre plus d'une erreur; mais, avec le temps, et la critique aidant, je comblerai les unes et je reparerai les autres. Je serai l'oblige de quiconque m'adressera ses observations a ce sujet, soit par lettre, soit par la voie des journaux. Tel qu'il, est, ce glossaire, contenant un releve de plus de 1750 mots, peut servir de base a une oeuvre tres complete. Il comprend, sauf erreurs et omissions: 1 deg. Les mots du cru canadien, les locutions bonnes et mauvaises qui nous sont propres; 2 deg. les mots que nous employons habituellement et qui se retrouvent dans le patois de quelque province de France; 3 deg. les anglicismes et les expressions vicieuses; 4 deg. l'indication de plusieurs fautes de prononciation qui constituent l'accent canadien; 5 deg. bon nombre de mots tres francais dont l'usage a ete condamne par quelques-uns de nos publicistes. Il n'est guere question de technologie dans ce travail; je n'ai etudie que notre langue ordinaire et commune. Les mots techniques des professions et des metiers demanderaient un dictionnaire special, et je crois qu'un des traducteurs officiels de l'Assemblee poursuit, depuis plusieurs annees deja, une oeuvre de ce genre. I. On se demande tout d'abord s'il se peut qu'une locution canadienne, non sanctionnee par l'Academie, soit bonne. Je tiens pour l'affirmative. Supposons que j'amene un des quarante immortels dans la cabane d'une _sucrerie_, que je fasse de la _tire_ en son honneur, et que je lui demande comment il appelle cette operation. Le dictionnaire auquel il a collabore ne lui donnera pas la reponse. Et cependant, il faut un mot pour
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