eusement
Beaupuy, qui etait pres d'elle par sa position vers Mortagne, accourt a son
secours, et parvient a la degager. Les Vendeens sont repousses. Le
malheureux Lescure recoit une balle au-dessus du sourcil, et tombe dans les
bras de ses soldats, qui l'emportent et prennent la fuite. La colonne de
Lucon se reunit alors a celle de Beaupuy. Le jeune Marceau venait d'en
prendre le commandement. A la gauche, et dans le meme moment, Kleber
soutenait un combat vers Saint-Christophe, et repoussait l'ennemi. Le 15 au
soir, toutes les troupes republicaines bivouaquaient dans les champs devant
Cholet, ou les Vendeens s'etaient retires. La division de Lucon etait
d'environ trois mille hommes, ce qui, avec la colonne de Mayence, faisait a
peu pres douze ou treize mille.
Le lendemain matin 16, les Vendeens, apres quelques coups de canon,
evacuerent Cholet, et se replierent sur Beaupreau. Kleber y entra aussitot,
et, defendant le pillage sous peine de mort, y fit observer le plus grand
ordre. La colonne de Lucon fit de meme a Mortagne. Ainsi tous les
historiens qui ont dit qu'on brula Cholet et Mortagne ont commis une erreur
ou avance un mensonge.
Kleber fit aussitot toutes ses dispositions, car Lechelle etait a deux
lieues en arriere. La riviere de Moine passe devant Cholet; au-dela, se
trouve un terrain montueux, inegal, formant un demi-cercle de hauteurs. A
gauche de ce demi-cercle, se trouve le bois de Cholet; au centre de Cholet
meme, et a droite, un chateau eleve, Kleber placa Beaupuy, avec
l'avant-garde, en avant du bois; Haxo, avec la reserve des Mayencais,
derriere l'avant-garde, et de maniere a la soutenir; il rangea la colonne
de Lucon, commandee par Marceau, au centre, et Vimeux, avec le reste des
Mayencais, a la droite, sur les hauteurs. La colonne de Chatillon arriva
dans la nuit du 16 au 17. Elle etait a peu pres de neuf ou dix mille
hommes, ce qui portait les forces totales des republicains a vingt-deux
mille environ. Le 17, au matin, on tint conseil. Kleber n'aimait pas sa
position en avant de Cholet, parce qu'elle n'avait qu'une retraite, le pont
de la riviere de Moine aboutissant a la ville. Il voulait qu'on marchat en
avant pour tourner Beaupreau, et couper les Vendeens de la Loire. Les
representans combattirent son avis, parce que la colonne venue de Chatillon
avait besoin d'un jour de repos.
Pendant ce temps, les chefs vendeens deliberaient a Beaupreau, au milieu
d'une horrible confusion. Les paysans trai
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