difference
des mesures pres, si l'on peut s'exprimer ainsi, du _monument
d'Osimandyas_.
Ici se terminent les debris du palais de Sesostris; il ne reste plus de
traces de ces dernieres constructions, qui devaient s'etendre encore du
cote de la montagne. Le Rhamesseion est le monument de Thebes le plus
degrade, mais c'est aussi, sans aucun doute, celui qui, par l'elegante
majeste de ses ruines, laisse dans l'esprit des voyageurs une impression
plus profonde et plus durable. J'aurais pu passer encore bien du temps
a son etude sans l'epuiser; mais d'autres monuments de la rive opposee
du Nil, ou est toujours Thebes, m'arrachent a ces merveilles.... Et je
pense a la France.... Adieu.
QUINZIEME LETTRE
Thebes, le 18 juin 1829.
En quittant le noble et si elegant palais de Sesostris, _le
Rhamesseion_, et avant d'etudier avec tout le soin qu'ils meritent les
nombreux edifices antiques entasses sur la butte factice nommee
aujourd'hui _Medinet-Habou_, je devais, pour la regularite de mes
travaux, m'occuper de quelques constructions intermediaires ou voisines
qui, soit pour leur mediocre etendue, soit par leur etat presque total
de destruction, attirent beaucoup moins l'attention des voyageurs.
Je me dirigeai d'abord vers la vallee d'_El-Assasif_, situee au nord du
Rhamesseion, et qui se termine brusquement au pied des rochers calcaires
de la chaine libyque: la existent les debris d'un edifice au nord du
tombeau d'Osimandyas.
Mon but special etait de constater l'epoque encore inconnue de ces
constructions et d'en assurer la destination primitive; je m'attachai a
l'examen des sculptures et surtout des legendes hieroglyphiques
inscrites sur les blocs isoles et les pans de murailles epars sur un
assez grand espace de terrain.
Je fus d'abord frappe de la finesse du travail de quelques restes de
bas-reliefs marteles a moitie par les premiers chretiens; et une porte
de granit rose, encore debout au milieu de ces ruines en beau calcaire
blanc, me donna la certitude que l'edifice entier appartenait a la
meilleure epoque de l'art egyptien.
Cette porte, ou petit propylon, est entierement couverte de legendes
hieroglyphiques. On a sculpte sur les jambages, en relief tres-bas et
fort delicat, deux images en pied de Pharaons revetus de leurs insignes.
Toutes les dedicaces sont doubles et faites contemporainement au nom de
deux princes: celui qui tient constamment la droite ou le premier rang
se nomme Amenenthe; l'autr
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