FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159  
160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   >>  
ache lui-meme lui apparut en apercevant le marquis installe dans la maison, comme un fiance! Il penetra, dans un sursaut d'exasperation, tout ce qu'il ne voulait pas savoir et tout ce qu'on n'osait point lui dire. Il ne se demanda point pourquoi on lui avait dissimule tous ces apprets du mariage? Il le devina; et ses yeux, devenus durs, rencontrerent ceux de la comtesse qui rougissait. Ils se comprirent. Quand il se fut assis, on se tut quelques instants, sa presence inattendue ayant paralyse l'essor des esprits, puis la duchesse se mit a lui parler; et il repondit d'une voix breve, d'un timbre etrange, change subitement. Il regardait autour de lui ces gens qui se remettaient a causer et il se disait: "Ils m'ont joue. Ils me le paieront." Il en voulait surtout a la comtesse et a Annette, dont il penetrait soudain l'innocente dissimulation. Le comte, regardant alors la pendule, s'ecria: --Oh! oh! il est temps de partir. Puis se tournant vers le peintre: --Nous allons a l'ouverture de la session parlementaire. Ma femme seule reste ici. Voulez-vous nous accompagner; vous me feriez grand plaisir? Olivier repondit sechement: --Non, merci. Votre Chambre ne me tente pas. Annette alors s'approcha de lui, et prenant son air enjoue: --Oh! venez donc, cher maitre. Je suis sur que vous nous amuserez beaucoup plus que les deputes. --Non, vraiment. Vous vous amuserez bien sans moi. Le devinant mecontent et chagrin, elle insista, pour se montrer gentille. --Si, venez, monsieur le peintre. Je vous assure que, moi, je ne peux pas me passer de vous. Quelques mots lui echapperent si vivement qu'il ne put ni les arreter dans sa bouche ni modifier leur accent. --Bah! Vous vous passez de moi comme tout le monde. Elle s'exclama, un peu surprise du ton: --Allons, bon! Voila qu'il recommence a ne plus me tutoyer. Il eut sur les levres un de ces sourires crispes qui montrent tout le mal d'une ame et avec un petit salut: --Il faudra bien que j'en prenne l'habitude, un jour ou l'autre. --Pourquoi ca? --Parce que vous vous marierez et que votre mari, quel qu'il soit, aurait le droit de trouver deplace ce tutoiement dans ma bouche. La comtesse s'empressa de dire: --Il sera temps alors d'y songer. Mais j'espere qu'Annette n'epousera pas un homme assez susceptible pour se formaliser de cette familiarite de vieil ami. Le comte criait: --Allons, allons, en route! Nous allons nous mettre en re
PREV.   NEXT  
|<   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159  
160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   >>  



Top keywords:

comtesse

 

allons

 

Annette

 

repondit

 

peintre

 

voulait

 

bouche

 

amuserez

 

Allons

 

arreter


modifier

 

accent

 

vivement

 
passez
 

insista

 

mecontent

 
chagrin
 
devinant
 

beaucoup

 

deputes


vraiment

 

montrer

 
gentille
 

passer

 

Quelques

 

echapperent

 

monsieur

 

assure

 

empressa

 

songer


tutoiement

 

aurait

 

trouver

 

deplace

 

espere

 

epousera

 

criait

 

mettre

 

familiarite

 

susceptible


formaliser

 

levres

 

sourires

 
crispes
 

montrent

 

tutoyer

 

recommence

 

surprise

 
Pourquoi
 
marierez