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anda Bertin. --Non, merci. Il est tard, je vais me coucher. --Voyons, montez une demi-heure, nous allons encore bavarder. --Non. Vrai. Il est trop tard! La pensee de rester seul, apres les secousses qu'il venait encore de supporter, emplit d'horreur l'ame d'Olivier. Il tenait quelqu'un, il le garderait. --Montez donc, je vais vous faire choisir une etude que je yeux vous offrir depuis longtemps. L'autre sachant que les peintres n'ont pas toujours l'humeur donnante, et que la memoire des promesses est courte, se jeta sur l'occasion. En sa qualite d'Inspecteur des Beaux-Arts, il possedait une galerie collectionnee avec adresse. --Je vous suis, dit-il. Ils entrerent. Le valet de chambre reveille apporta des grogs; et la conversation se traina sur la peinture pendant quelque temps. Bertin montrait des etudes en priant Musadieu de prendre celle qui lui plairait le mieux; et Musadieu hesitait, trouble par la lumiere du gaz qui le trompait sur les tonalites. A la fin il choisit un groupe de petites filles dansant a la corde sur un trottoir; et presque tout de suite il voulut s'en aller en emportant son cadeau. --Je le ferai deposer chez vous, disait le peintre. --Non, j'aime mieux l'avoir ce soir meme pour l'admirer avant de me mettre au lit. Rien ne put le retenir, et Olivier Bertin se retrouva seul encore une fois dans son hotel, cette prison de ses souvenirs et de sa douloureuse agitation. Quand le domestique entra, le lendemain matin, en apportant le the et les journaux, il trouva son maitre assis dans son lit, si pale qu'il eut peur. --Monsieur est indispose? dit-il. --Ce n'est rien, un peu de migraine. --Monsieur ne veut pas que j'aille chercher quelque chose? --Non. Quel temps fait-il? --Il pleut, monsieur. --Bien. Cela suffit. L'homme, ayant depose sur la petite table ordinaire le service a the et les feuilles publiques, s'en alla. Olivier prit le _Figaro_ et l'ouvrit. L'article de tete etait intitule: "_Peinture moderne_." C'etait un eloge dithyrambique de quatre ou cinq jeunes peintres qui, doues de reelles qualites de coloristes et les exagerant pour l'effet, avaient la pretention d'etre des revolutionnaires et des renovateurs de genie. Comme tous les aines, Bertin se fachait contre ces nouveaux venus, s'irritait de leur ostracisme, contestait leurs doctrines. Il se mit donc a lire cet article avec le commencement de colere dont tressaille vite un coeur enerve, p
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