et, sous le rapport economique,
politique et moral,
de la societe actuelle. L'action
politique ne peut servir en aucun
cas de pretexte a des compromis
et unions sur des bases
nuisibles a nos principes et a
notre homogeneite.
Il est vrai que cette resolution, issue elle-meme d'un compromis, ne
brille pas, dans son ensemble, par une suite d'idees logique. Le premier
considerant etait une duperie, car il cadre avec nos idees. Plus loin
quelques concessions sont faites a celles des autres, la ou il est dit
clairement que la conquete et l'exercice des droits politiques sont
recommandes aux ouvriers, et enfin, pour contenter les deux fractions
des socialistes, de maniere que chacune puisse donner son approbation,
on parle aussi bien d'un but d'agitation que du moyen d'obtenir des
reformes urgentes.
En fait, on n'a rien conclu par cette resolution; on avait peur
d'effaroucher l'une ou l'autre fraction, et l'on voulait _pouvoir
montrer a tout prix une apparence d'union; cela_ etait le but du Congres
et _cela_ n'a pas reussi.
Beaucoup d'Allemands n'auraient pas du, non plus, approuver la derniere
partie de la proposition, car on s'y declare sans ambages pour le
principe de la legislation directe par le peuple, pour le droit de
proposer et d'accepter (initiative et referendum), ainsi que pour le
systeme de la representation proportionnelle.
Ce qui se trouve de nouveau en complete opposition avec les idees du
spirituel conseiller Karl Kautsky, qui ecrivait:
"Les partisans de la legislation directe chassent le diable par
Belzebub, car accorder au peuple le droit de voter sur les projets de
loi n'est autre chose que le transfert de la corruption, du parlement au
peuple."
Voici sa conclusion:
"En effet, en Europe, a l'est du Rhin, la bourgeoisie est devenue
tellement affaiblie et lache, qu'il semble que le gouvernement des
bureaucrates et du sabre ne pourra etre aneanti que lorsque le
proletariat sera capable de conquerir la puissance politique; comme si
la chute de l'absolutisme militaire conduisait directement a
l'acceptation du pouvoir politique par le proletariat. Ce qui est
certain, c'est qu'en Allemagne comme en Autriche, et dans la plupart des
pays d'Europe, ces condi
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