eoisie notamment."
Et plus tard on affirme que "la lutte contre le parlementarisme n'est
pas revolutionnaire, mais reactionnaire".
C'est-a-dire tout a fait l'inverse.
Le danger d'affaiblissement etait apparent et si le gouvernement n'avait
eu la gentillesse de troubler cet etat de choses par la loi contre les
socialistes,--s'il y avait eu un veritable homme d'Etat a la tete, il
n'aurait pas poursuivi, mais laisse faire la social-democratie,--qui
sait ou nous en serions maintenant? Avec beaucoup de justesse, le
journal pre-mentionne ecrivait en 1881:
"La loi contre les socialistes a fait du bien a notre parti. Il risquait
de s'affaiblir; le mouvement social-democratique etait devenu trop
facile, trop a la mode; il donnait a la fin trop d'occasions de
remporter des triomphes aises et de flatter la vanite personnelle. Pour
empecher l'embourgeoisement--theorique aussi bien que pratique--du
parti, il fallait qu'il fut expose a de rudes epreuves." Bernstein
egalement disait, dans le _Jahrbuch fuer Sozialwissenschaft_: "Dans les
dernieres annees de son existence (avant 1878), le parti avait devie
considerablement de la ligne droite et d'une telle maniere qu'il etait a
peine encore question d'une propagande semblable a celle de 1860-1870 et
des premieres annees qui suivirent 1870." Un petit journal
social-democratique, le _Berner Arbeiterzeitung_, redige par un
socialiste eclaire, A. Steck, ecrivait encore: "Il n'y en avait qu'un
petit nombre qui croyaient que logiquement tout le parti devait devier,
par l'union de la tendance energique et consciente "d'Eisenach" avec
celle des plats Lassalliens. Le mot d'ordre des Lassalliens: "Par le
suffrage libre a la victoire", raille par les "Eisenachers" avant
l'union, constitue maintenant en fait--quoi qu'on en dise--le principe
essentiel du parti social-democratique en Allemagne."
Il en fut de meme que chez les chretiens ou d'abord les tendances
etaient en forte opposition. Ne lisons-nous pas que les cris de guerre
etaient: "Je suis de Kefas," "Je suis de Paul," "Je suis d'Apollo."
Enfin les coins s'arrondirent, l'on se rapprocha, l'on obtint une
moyenne des deux doctrines et finalement un jour de fete fut institue en
l'honneur de Pierre et Paul. Les partis s'etaient reconcilies, mais le
principe etait sacrifie.
Remarquablement grande est l'analogie entre le christianisme a son
origine et la social-democratie moderne! Tous deux trouverent leurs
adeptes parmi les desherites
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