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l'Etat son veritable emploi, vous pourrez ecarter le danger d'une
revolution... En un mot, vous n'eviterez la revolution qu'en prenant le
chemin des reformes, des reformes efficaces. Si vous votez la loi avec
les amendements que nous y avons proposes, pour en corriger les defauts,
vous aurez fait un grand pas dans la voie reformatrice. Par la vous ne
saperez pas le socialisme dans ses bases, mais vous lui aurez rendu
service, car cette loi est un temoignage en faveur de la verite de
l'idee socialiste."
Le Dr Muller, apres avoir cite ces declarations, dit avec raison: "Un
replatrage genre socialisme d'Etat est donc un temoignage en faveur de
la verite de l'idee socialiste!"
Voila ou l'on en est deja arrive ... et l'on entendra bien des choses
plus etonnantes. Sans le mouvement des soi-disant "Jeunes", le parti
social-democratique allemand serait embourbe encore plus profondement
dans la vase.
Que l'on craigne l'accroissement du parlementarisme qui subordonne la
lutte economique a la lutte politique, cela ressort clairement des
questions portees a l'ordre du jour du Congres international de Zurich.
Le parti social-democratique suisse disait dans sa proposition que "le
parlementarisme, la ou son pouvoir est illimite, conduit a la corruption
et a la duperie du peuple". Les Americains affirmaient qu'il fallait
veiller a ce que le parti social-democratique conservat fidelement son
caractere revolutionnaire et qu'on ne doit pas imiter le systeme moderne
des detenteurs du pouvoir.
On s'apercoit clairement que le parlementarisme n'offre pas les
garanties suffisantes pour conserver au socialisme son caractere
revolutionnaire. Chaque fois que la social-democratie sera sur
le point de sombrer sur les recifs du parlementarisme, les
anarchistes-communistes pousseront un cri d'alarme. Et cela nous viendra
a propos.
Nous croyons qu'anarchistes et socialistes revolutionnaires peuvent
accepter sans arriere-pensee la formule suivante a laquelle les
anarchistes, reunis a Zurich, ont declare n'y trouver rien a redire:
"Tous ceux qui reconnaissent que la propriete privee est l'origine de
tous les maux et croient que l'affranchissement de la classe ouvriere
n'est possible que par l'abolition de la propriete privee;
Tous ceux qui reconnaissent qu'une organisation de la production doit
avoir pour point de depart l'obligation de travailler pour avoir un
droit de quote-part aux produits resultant du travail en commun;
Tous
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