ls etaient construits dans des conditions optiques
tres superieures, attendu que le centre de convergence optique
coincidait presque avec le centre de figure. Dans nos theatres, si tous
les spectateurs etaient assis et dirigeaient leurs regards, comme cela
serait desirable, normalement aux courbes paralleles des galeries et des
loges, il y aurait un grand nombre d'entre eux qui n'apercevraient meme
pas la scene. Si l'on suppose une ligne horizontale, perpendiculaire
a la rampe et passant par le trou du souffleur, et si l'on mene, par
supposition, un plan vertical passant par ce grand axe du theatre, ce
plan sera dit le plan de symetrie optique. C'est sur ce plan que se
trouveront les points d'intersection des regards des spectateurs de
droite et de gauche, tandis que les regards des spectateurs faisant
face a la scene lui seront paralleles. Mais en fait une partie des
spectateurs prend une position oblique et tous ceux qui occupent le
second rang des loges sont obliges de se lever et de se pencher d'une
facon tres sensible et tres fatigante. Il est impossible que la mise en
scene ne tienne pas compte de la disposition de nos salles de theatre
et des conditions optiques defectueuses dans lesquelles sont places les
spectateurs.
La scene est un trapeze a peu pres invariable dans le sens de la
largeur, mais tres variable dans le sens de la hauteur et de la
profondeur. A gauche et a droite sont deux zones, qui sont plus ou moins
invisibles, celle de gauche a un certain nombre de spectateurs places du
cote gauche, celle de droite a un certain nombre de spectateurs places
du cote droit. Ce qui diminue toutefois un peu l'etendue de ces zones,
c'est l'obliquite qu'on donne aux decors et le frequent usage des pans
coupes. Le point de l'axe du theatre situe devant le trou du souffleur
est par excellence le point de convergence optique. Quant aux
spectateurs places de face, ils echappent aux conditions mediocres
ou mauvaises dont se plaignent ceux de gauche ou de droite. Pour eux
toutefois le point de convergence optique represente encore une moyenne
de distance et d'obliquite. Ces dispositions etant reconnues, supposons
qu'un acteur, place au point de convergence optique, s'eloigne dans le
sens de l'axe du theatre: chaque pas l'eloignera des spectateurs et le
soustraira de plus en plus a la lumiere de la rampe; si, au contraire,
il marche, soit a gauche, soit a droite, parallelement a la rampe,
a mesure qu'il s'avancera il se sou
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