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urs une legende dont suit la traduction
litterale: "Voici ce que dit Osiris, seigneur de l'Amenti (region
occidentale, habitee par les morts): Je t'ai accorde une demeure dans la
montagne sacree de l'Occident, comme aux autres dieux grands (les rois
ses predecesseurs), a toi Osirien, roi seigneur du monde, Rhamses, etc.,
encore vivant."
Cette derniere expression prouverait, s'il en etait besoin, que les
tombeaux des Pharaons, ouvrages immenses et qui exigeaient un travail
fort long, etaient commences de leur vivant, et que l'un des premiers
soins de tout roi egyptien fut, conformement a l'esprit bien connu de
cette singuliere nation, de s'occuper incessamment de l'execution du
monument sepulcral qui devait etre son dernier asile.
C'est ce que demontre encore mieux le premier bas-relief qu'on trouve
toujours a la gauche en entrant dans tous ces tombeaux. Ce tableau avait
evidemment pour but de rassurer le roi vivant sur le facheux augure qui
semblait resulter pour lui du creusement de sa tombe au moment ou il
etait plein de vie et de sante: ce tableau montre en effet le Pharaon en
costume royal, se presentant au dieu Phre a tete d'epervier,
c'est-a-dire au soleil dans tout l'eclat de sa course (a l'heure de
midi), lequel adresse a son representant sur la terre ces paroles
consolantes:
"Voici ce que dit Phre, dieu grand, seigneur du ciel: Nous t'accordons
une longue serie de jours pour regner sur le monde et exercer les
attributions royales d'Horus sur la terre."
Au plafond de ce premier corridor du tombeau, on lit egalement de
magnifiques promesses faites au roi pour cette vie terrestre, et le
detail des privileges qui lui sont reserves dans les regions celestes;
il semble qu'on ait place ici ces legendes comme pour rendre plus douce
la pente toujours trop rapide qui conduit a la salle du sarcophage.
Immediatement apres ce tableau, sorte de precaution oratoire assez
delicate, on aborde plus franchement la question par un tableau
symbolique, le disque du soleil Criocephale, parti de l'Orient, et
avancant vers la frontiere de l'Occident, qui est marquee par un
crocodile, embleme des tenebres, et dans lesquelles le dieu et le roi
vont entrer chacun a sa maniere. Suit immediatement un tres-long texte,
contenant les noms des soixante-quinze paredres du soleil dans
l'hemisphere inferieur, et des invocations a ces divinites du troisieme
ordre, dont chacune preside a l'une des soixante-quinze subdivisions du
monde inf
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