erieur, qu'on nommait KELLE, _demeure qui enveloppe, enceinte,
zone_.
Une petite salle, qui succede ordinairement a ce premier corridor,
contient les images sculptees et peintes des soixante-quinze paredres,
precedees ou suivies d'un immense tableau dans lequel on voit
successivement l'image abregee des soixante-quinze zones et de leurs
habitants, dont il sera parle plus loin.
A ces tableaux generaux et d'ensemble succede le developpement des
details: les parois des corridors et salles qui suivent (presque
toujours les parois les plus voisines de l'orient) sont couvertes d'une
longue serie de tableaux representant la marche du soleil dans
l'hemisphere superieur (image du roi pendant sa vie), et sur les parois
opposees on a figure la marche du soleil dans l'hemisphere inferieur
(image du roi apres sa mort).
Les nombreux tableaux relatifs a la marche du dieu au-dessus de
l'horizon et dans l'hemisphere lumineux sont partages en douze series,
annoncees chacune par un riche battant de porte, sculpte, et garde par
un enorme serpent. Ce sont les portes des douze heures du jour, et ces
reptiles ont tous des noms significatifs, tels que TEK-HO, serpent a
face etincelante; SATEMPEF-BAL, serpent dont l'oeil lance la flamme;
TAPENTHO, la corne du monde, etc., etc. A cote de ces terribles gardiens
on lit constamment la legende: _Il demeure au-dessus de cette grande
porte, et l'ouvre au dieu Soleil_.
Pres du battant de la premiere porte, celle du lever, on a figure les
vingt-quatre heures du jour astronomique sous forme humaine, une etoile
sur la tete, et marchant vers le fond du tombeau, comme pour marquer la
direction de la course du dieu et indiquer celle qu'il faut suivre dans
l'etude des tableaux, qui offrent un interet d'autant plus piquant que,
dans chacune des douze heures de jour, on a trace l'image detaillee de
la barque du dieu, naviguant dans le fleuve celeste sur le _fluide
primordial_ ou _l'ether_, le principe de toutes les choses physiques
selon la vieille philosophie egyptienne, avec la figure des dieux qui
l'assistent successivement, et de plus, la representation des _demeures
celestes_ qu'il parcourt, et les scenes mythiques propres a chacune des
heures du jour.
Ainsi, a la premiere heure, sa _bari_, ou barque, se met en mouvement
et recoit les adorations des esprits de l'Orient; parmi les tableaux de
la seconde heure, on trouve le grand serpent Apophis, le frere et
l'ennemi du Soleil, surveille par le di
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