t plus developpees: sur le mur
du fond, a la droite et a la gauche de la porte centrale, existent
encore deux vastes tableaux, remarquables par la grande proportion des
figures et le fini de leur execution. Dans le premier, la deesse Pascht
a tete de lion, _l'epouse de Phtha, la dame du palais celeste_, leve sa
main droite vers la tete de Rhamses couverte d'un casque, en lui disant:
"Je t'ai prepare le diademe du soleil, que ce casque demeure sur ta
corne (le front) ou je l'ai place." Elle presente en meme temps le roi
au dieu supreme, Amon-Ra, qui, assis sur son trone, tend vers la face du
roi les emblemes d'une vie pure.
Le second tableau represente l'_institution royale_ du heros egyptien,
les deux plus grandes divinites de l'Egypte l'investissant des pouvoirs
royaux. Amon-Ra, assiste de Mouth, la grande mere divine, remet au roi
Rhamses la _faux de bataille_, le type primitif de la _harpe_ des mythes
grecs, arme terrible appelee _schopsch_ par les Egyptiens, et lui rend
en meme temps les emblemes de la direction et de la moderation, le fouet
et le _pedum_, en prononcant la formule suivante:
"Voici ce que dit Amon-Ra qui reside dans le Rhamesseion: Recois la faux
de bataille pour contenir les nations etrangeres et trancher la tete des
impurs; prends le fouet et le _pedum_ pour diriger la terre de Keme
(l'Egypte)."
Le soubassement de ces deux tableaux offre un interet d'un autre genre:
on y a represente en pied, et dans un ordre rigoureux de primogeniture,
les enfants males de Rhamses le Grand. Ces princes sont revetus du
costume reserve a leur rang; ils portent les insignes de leur dignite,
le _pedum_ et un eventail forme d'une longue plume d'autruche fixee a
une elegante poignee, et sont au nombre de vingt-trois; famille
nombreuse, il est vrai, mais qui ne doit point surprendre si l'on
considere d'abord que Rhamses eut, a notre connaissance, au moins deux
femmes legitimes, les reines Nofre-Ari et Isenofre, et qu'il est de plus
tres-probable que les enfants donnes au conquerant par des concubines ou
des maitresses prenaient rang avec les enfants legitimes, usage dont
fait foi l'ancienne histoire orientale tout entiere. Quoi qu'il en soit,
on a sculpte au-dessus de la tete de chacun des princes, d'abord le
titre qui leur est commun a tous, savoir: le fils du roi et de son
germe; et pour quelques-uns (les trois premiers et les plus ages par
consequent), la designation des hautes fonctions dont ils se trouvaient
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