nscriptions les plus interessantes. Je donnerai cependant une idee
generale de ces monuments par la description rapide et tres-succincte de
l'un d'entre eux, celui du Pharaon Rhamses, fils et successeur de
Meiamoun. La decoration des tombeaux royaux etait systematisee, et ce
que l'on trouve dans l'un reparait dans presque tous les autres, a
quelques exceptions pres, comme je le dirai plus bas.
Le bandeau de la porte d'entree est orne d'un bas-relief (le meme sur
toutes les premieres portes des tombeaux royaux), qui n'est au fond que
la _preface,_ ou plutot le resume de toute la decoration des tombes
pharaoniques. C'est un disque jaune au milieu duquel est le Soleil a
tete de belier, c'est-a-dire le soleil couchant entrant dans
l'hemisphere inferieur, et adore par le roi a genoux; a la droite du
disque, c'est-a-dire a l'orient, est la deesse Nephthys, et a la gauche
(occident) la deesse Isis, occupant les deux extremites de la course du
dieu dans l'hemisphere superieur: a cote du Soleil et dans le disque,
on a sculpte un grand scarabee qui est ici, comme ailleurs, le symbole
de la regeneration ou des renaissances successives: le roi est
agenouille sur la montagne celeste, sur laquelle portent aussi les pieds
des deux deesses.
Le sens general de cette composition se rapporte au roi defunt: pendant
sa vie, semblable au soleil dans sa course de l'orient a l'occident, le
roi devait etre le vivificateur, l'illuminateur de l'Egypte, et la
source de tous les biens physiques et moraux necessaires a ses
habitants; le Pharaon mort fut donc encore naturellement compare au
soleil se couchant et descendant vers le tenebreux hemisphere inferieur,
qu'il doit parcourir pour renaitre de nouveau a l'orient, et rendre la
lumiere et la vie au monde superieur (celui que nous habitons), de la
meme maniere que le roi defunt devait renaitre aussi, soit pour
continuer ses transmigrations, soit pour habiter le monde celeste et
etre absorbe dans le sein d'Ammon, le pere universel.
Cette explication n'est point de mon cru; le temps des conjectures est
passe pour la vieille Egypte; tout cela resulte de l'ensemble des
legendes qui couvrent les tombes royales.
Ainsi cette comparaison ou assimilation du roi avec le soleil dans ses
deux etats pendant les deux parties du jour, est la clef ou plutot le
motif et le sujet dont tous les autres bas-reliefs ne sont, comme on va
le voir, que le developpement successif.
Dans le tableau decrit est toujo
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