s trompe a Turin, en prenant l'epouse meme
d'Horus, la reine _Tmauhmot_, pour la fille de ce prince, mentionnee
dans le texte de l'inscription d'un groupe. Cette erreur de nom,
indifferente pour la serie des regnes, n'aurait point ete commise si la
legende de la reine, epouse d'Horus, eut conserve ses titres initiaux,
qu'une fracture a fait disparaitre. _Siphtha_ ne porte donc le titre de
roi qu'en s'a qualite d'epoux de la reine regnante; ce qui deja avait eu
lieu pour les deux maris de la reine _Amense_, mere de Thouthmosis III
(Moeris).
Ce fait diminue un peu l'odieux de l'usurpation du tombeau de la reine
_Thaoser_ et de son mari _Siphtha_ par leur cinquieme ou sixieme
successeur, qui ne devait point; en effet, avoir pour eux le respect du
a des ancetres, parce qu'il descendait directement de Rhamses Ier et
que, d'apres les listes, il etait tout au plus le frere de la reine
Thaoser Achencherses et continuait directement la ligne masculine a
partir du roi Horus. Mais cela ne saurait justifier le nouvel occupant,
d'abord, d'avoir substitue partout a l'image de la reine la sienne
propre, au moyen d'additions ou de suppressions, en l'affublant d'un
casque ou de vetements et d'insignes convenables seulement a des rois et
non a des reines; et en second lieu, d'avoir recouvert de stuc tous les
cartouches renfermant les noms de la reine et de Siphtha, pour y faire
peindre sa propre legende. Cette operation a du, toutefois, s'executer
fort a la hate, puisque, apres avoir metamorphose la reine Thaoser en
roi Rhamerri, on n'a point eu la precaution de corriger, sur les
bas-reliefs, le texte des discours que les dieux sont censes prononcer,
lesquels sont toujours adresses a la reine et ne sauraient l'etre
convenablement au roi, ni par leur forme, ni par leur contenu.
Le plus grand et le plus magnifique de tous les tombeaux de la vallee
encore existants fut sans contredit celui du successeur de Rhamerri,
Rhamses-Meiamoun; mais aujourd'hui le temps ou la fumee a terni l'eclat
des couleurs qui recouvrent la plupart de ces sepulcres; il se
recommande d'ailleurs par huit petites salles percees lateralement dans
le massif des parois du premier et du deuxieme corridor, cabinets ornes
de sculptures du plus haut interet et dont nous avons fait prendre des
copies soignees. L'un de ces petits boudoirs contient, entre autres
choses, la representation des travaux de la cuisine; un autre, celle des
meubles les plus riches et les plus somp
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