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dissolusion et l'amalgame avec les autres corps. Kleber fut charge de cette derniere operation. Quoique cette mesure fut prise contre lui et contre ses compagnons d'armes, il s'y preta volontiers, car il sentait le danger de l'esprit de rivalite et de haine qui s'etablissait entre la garnison de Mayence et le reste des troupes; et il voyait surtout un grand avantage a former de bonnes tetes de Colonnes, qui, habilement distribuees, pouvaient communiquer leur propre force a toute l'armee. Pendant que ceci se passait a Angers, les Vendeens, delivres a Laval des republicains, et ne voyant plus rien qui s'opposat a leur marche, ne savaient cependant quel parti prendre, ni sur quel theatre porter la guerre. Il s'en presentait deux egalement avantageux: ils avaient a choisir entre la pointe de Bretagne et celle de Normandie. L'extreme Bretagne etait toute fanatisee par les pretres et les nobles; la population les aurait recus avec joie; et le sol, extremement coupe et montueux, leur aurait fourni des moyens tres faciles de resistance; enfin, ils se seraient trouves sur le bord de la mer, et en communication avec les Anglais. L'extreme Normandie, ou presqu'ile de Cotentin, etait un peu plus eloignee, mais bien plus facile a garder, car, en s'emparant de Port-Beil et Saint-Cosme, ils la fermaient entierement. Ils y trouvaient l'importante place de Cherbourg, tres accessible pour eux du cote de la terre, pleine d'approvisionnemens de toute espece, et surtout tres propre aux communications avec les Anglais. Ces deux projets presentaient donc de grands avantages, et leur execution rencontrait peu d'obstacles. La route de Bretagne n'etait gardee que par l'armee de Brest, confiee a Rossignol, et consistant tout au plus en cinq ou six mille hommes mal organises. La route de Normandie etait defendue par l'armee de Cherbourg, composee de levees en masse pretes a se dissoudre au premier coup de fusil, et de quelques mille hommes seulement de troupes plus regulieres, qui n'avaient pas encore quitte Caen. Ainsi, aucune de ces deux armees n'etait a redouter pour la masse vendeenne. On pouvait meme facilement eviter leur rencontre avec un peu de celerite. Mais les Vendeens ignoraient la nature des localites, ils n'avaient pas un seul officier qui put leur dire ce qu'etaient la Bretagne et la Normandie, quels en etaient les avantages militaires et les places fortes. Ils croyaient, par exemple, Cherbourg fortifie du cote de terre. Ils etaient
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