ces du plan de campagne arrete a Saumur le 2 septembre.
Canclaux, mal seconde par Rossignol, s'etait trouve seul en fleche dans le
sein de la Vendee, et s'etait replie sur Nantes. Alors nouveaux efforts: la
dictature fut completee et proclamee par l'institution du gouvernement
revolutionnaire; la puissance du comite de salut public fut proportionnee
au danger; les levees furent executees, et les armees grossies d'une
multitude de requisitionnaires; les nouveaux venus remplirent les
garnisons, et permirent de porter les troupes organisees en ligne; enfin
la convention ordonna aux armees de vaincre dans un delai donne.
Les moyens qu'elle avait pris produisirent leurs inevitables effets. Les
armees du Nord, renforcees, se concentrerent a Lille et a Guise. Les
coalises s'etaient portes a Maubeuge, qu'ils voulaient prendre avant la fin
de la campagne. Jourdan, parti de Guise, livra aux Autrichiens la bataille
de Watignies, et fit lever le siege de Maubeuge, comme Houchard avait fait
lever celui de Dunkerque. Les Piemontais furent rejetes au dela du
Saint-Bernard par Kellermann; Lyon, inonde de levees en masse, fut emporte
d'assaut; Ricardos fut repousse au-dela de la Tet; enfin les deux armees de
La Rochelle et de Brest, reunies sous un seul chef, Lechelle, qui laissait
agir Kleber, ecraserent les Vendeens a Cholet, et les obligerent a passer
la Loire en desordre.
Un seul revers troubla la joie que devaient causer de tels evenemens: les
lignes de Wissembourg furent perdues. Mais le comite de salut public ne
voulut pas terminer la campagne avant qu'elles fussent reprises; le jeune
Hoche, general de l'armee de la Moselle, malheureux mais brave a
Kayserslautern, fut encourage quoique battu. N'ayant pu entamer Brunswick,
il se jeta sur le flanc de Wurmser. Des ce moment, les deux armees du Rhin
et de la Moselle reunies repousserent les Autrichiens au-dela de
Wissembourg, obligerent Brunswick a suivre ce mouvement retrograde,
debloquerent Landau, et camperent dans le Palatinat. Toulon fut repris par
une idee heureuse et par un prodige de hardiesse; enfin, les Vendeens,
qu'on croyait detruits, mais qui, dans leur desespoir, s'etaient portes au
nombre de quatre-vingt mille individus au-dela de la Loire, et cherchaient
un port pour se jeter dans les bras des Anglais, les Vendeens furent
repousses des bords de l'Ocean, repousses egalement des bords de la Loire,
et ecrases entre ces deux barrieres qu'ils ne purent jamais franchir. Au
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