p arrive un officier de Westermann: il dit que si on veut
seconder son general et attaquer Dol du cote d'Antrain, tandis qu'il
l'attaquera du cote de Pontorson, c'en est fait de l'armee catholique, et
qu'elle sera entierement perdue. Les representans s'enflamment a cette
proposition. Prieur de la Marne, aussi bouillant que Westermann, fait
changer le plan d'abord convenu, et il est decide que Marceau, a la tete
d'une colonne, marchera sur Dol, concurremment avec Westermann.
Le 21 au matin, Westermann s'avance sur Dol. Dans son impatience, il ne
songe pas a s'assurer si la colonne de Marceau, qui doit arriver d'Antrain,
est deja rendue sur le champ de bataille, et il attaque en toute hate.
L'ennemi repond a son attaque par ses feux redoutables. Westermann deploie
son infanterie, et gagne du terrain; mais les cartouches commencent a
manquer; il est alors oblige de faire un mouvement retrogade, et il vient
s'etablir en arriere sur un plateau. Les Vendeens en profitent, se jettent
sur sa colonne, et la dispersent. Pendant ce temps, Marceau arrive enfin a
la vue de Dol; les Vendeens victorieux se reunissent contre lui; il resiste
avec une fermete heroique pendant toute la journee, et reussit a se
maintenir sur le champ de bataille. Mais sa position est tres hasardee; il
demande Kleber, pour lui apporter des conseils et des secours. Kleber
accourt, et conseille de prendre une position retrograde, il est vrai, mais
tres forte, aux environs de Trans. On hesite encore a suivre l'avis de
Kleber, lorsque la presence des tirailleurs vendeens fait reculer les
troupes. Elles se debandent d'abord, mais on les rallie bientot sur la
position indiquee par Kleber. Kleber reproduit alors le premier plan qu'il
avait propose, et qui consistait a fortifier Antrain. On y adhere, mais on
ne veut pas retourner a Antrain, on veut rester a Trans, et s'y fortifier
pour etre plus pres de Dol. Tout a coup, avec la mobilite qui presidait a
toutes les determinations, on change encore d'avis, et on se resout de
nouveau a l'offensive malgre l'experience de la veille. On envoie un
renfort a Westermann, en lui ordonnant d'attaquer de son cote, tandis que
l'armee principale attaquera du cote de Trans.
Kleber objecte en vain que les troupes de Westermann, demoralisees par
l'evenement de la veille, ne tiendront pas, les representans insistent, et
l'attaque est resolue pour le lendemain. Le lendemain, en effet, le
mouvement s'execute. Westermann et Marigny so
|