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utes ces discussions une impression facheuse pour les nouveaux moderes. Il n'y avait aucune espece de concert entre eux. Philippeau, presque girondin autrefois, ne connaissait ni Camille, ni Fabre, ni Bourdon; Camille seul etait assez lie avec Fabre; quant a Bourdon, il etait entierement etranger aux trois autres. Mais on s'imagina des lors qu'il y avait une faction secrete dont ils etaient ou complices ou dupes. La facilite de caractere, les gouts epicuriens de Camille, et deux ou trois diners qu'il avait faits avec les riches financiers de l'epoque, la complicite demontree de Fabre avec les agioteurs, sa recente opulence, firent supposer qu'ils etaient lies a la pretendue faction corruptrice. On n'osait pas encore designer Danton comme en etant le chef; mais, si on ne l'accusait pas d'une maniere publique, si Hebert dans sa feuille, si les cordeliers a leur tribune menageaient ce puissant revolutionnaire, ils se disaient entre eux ce qu'ils n'osaient publier. L'homme le plus nuisible au parti etait Lacroix, dont les concussions en Belgique etaient si demontrees, qu'on pouvait tres bien les lui imputer sans etre accuse de calomnie, et sans qu'il osat repondre. On l'associait aux moderes a cause de son ancienne liaison avec Danton, et il leur faisait partager sa honte. Les cordeliers, mecontens de ce que les jacobins avaient passe a l'ordre du jour sur les denonces, declarerent: 1 que Philippeau etait un calomniateur; 2 que Bourdon, accusateur acharne de Ronsin, de Vincent et des bureaux de la guerre, avait perdu leur confiance, et n'etait a leurs yeux que le complice de Philippeau; 3 que Fabre, partageant les sentimens de Bourdon et de Philippeau, n'etait qu'un intrigant plus adroit; 4 que Camille, deja exclu de leurs rangs, avait aussi perdu leur confiance, quoique auparavant il eut rendu de grands services a la revolution. Apres avoir detenu quelque temps Ronsin et Vincent, on les fit elargir, car on ne pouvait les mettre en jugement pour aucune cause. Il n'etait pas possible de poursuivre Ronsin pour sa conduite dans la Vendee, car les evenemens de cette guerre etaient couverts d'un voile epais; ni pour ce qu'il avait fait a Lyon, car c'etait soulever une question dangereuse, et accuser en meme temps Collot-d'Herbois et tout le systeme actuel du gouvernement. Il etait tout aussi impossible de poursuivre Vincent pour quelques actes de despotisme dans les bureaux de la guerre. On n'aurait pu faire a l'un et a l'au
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