les deux courriers
qui etaient alles a Battleford, arrivent au camp et annoncent la
soumission de Poundmaker, La nuit s'ecoule silencieuse.
CHAPITRE IV.
A LA POURSUITE DE GROS-OURS.
30 de mai.--Vers neuf heures et demie du matin, tous les preparatifs
etant termines, le bataillon recoit ordre de partir immediatement.
Chaque homme a trente livres de bagage, et chaque compagnie n'a que deux
voilures pour son bagage, etc. Tout le monde est donc oblige de marcher.
Il etait midi et quinze minutes quand on arreta pour le diner; on
etait rendu a un endroit tres-pres de celui ou l'on s'etait battu
l'avant-veille. Vers les deux heures on reprit la marche et, apres
environ huit milles, on monta le camp.
31 de mai.--La nuit fut tres-silencieuse. Il plut tout le temps et la
pluie continua toute la journee. Dans le cours de l'apres-midi le major
Perry arriva au camp. Il avait rempli sa mission a Battleford et etait
revenu jusqu'a Fort Pitt a bord de _l'Alberta_.
1er de juin.--Reveil a quatre heures; dejeuner une heure plus tard.
Ayant appris que Gros-Ours s'etait de nouveau mis en route pour le nord,
le General ordonne au 65e de continuer au plus tot sa poursuite. A une
heure et demie a.m., le camp est leve et le bataillon se met en marche.
Il fait mauvais.
En route, l'on traversa le camp fortifie des Sauvages.
[Illustration: INSTRUCTEUR LABRANCHE]
Ils l'avaient laisse en toute hate, abandonnant en arriere une
cinquantaine de caissons, une centaine de charrettes, une quantite
enorme de fourrures et de provisions, en un mot, presque tout le butin
qu'ils avaient pris a Fort Pitt. On retrouva dans ce camp un billet de
McLean, nous indiquant la direction que prenaient les Sauvages dans leur
fuite. On campa cette nuit-ci sur le rivage. Vers les onze heures du
soir, des prisonniers qui s'etaient echappes de Gros-Ours, arriverent
au Camp au nombre de trois. Ces derniers donnerent toutes sortes de
renseignements au general.
2 de juin.--De bonne heure ce matin une des femmes prisonnieres de
Gros-Ours arrive au camp. Elle corrobore le temoignage des prisonniers
recueillis la veille et declare que les prisonniers ont ete
comparativement bien traites, et que les prisonnieres n'ont pas encore
ete violees. Vers les dix heures et demie du matin, le general Middleton
arrive accompagne de son etat-major, de deux cents cavaliers et d'un
fort detachement d'infanterie des Midland, du 90e et des Grenadiers
Royaux. Il fallait att
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