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ree, pendant que Mme Favoral entrainait son mari vers la chambre de Mlle Gilberte. Rapidement et solidement, Maxence avait lie bout a bout quatre draps, qui donnaient une longueur plus que suffisante. Il ouvrit alors la fenetre, et, en examinant la cour de la maison voisine: --Personne, dit-il. Tout le monde dine. Nous reussirons. M. Favoral chancelait comme un homme ivre. Une affreuse emotion decomposait ses traits. Arretant un long regard sur sa femme et sur ses enfants: --Mon Dieu! murmura-t-il, qu'allez-vous devenir!... --Ne craignez rien, mon pere, prononca Maxence. Je suis la. Ni ma mere ni ma soeur ne manqueront de rien... --Mon fils!... reprit le caissier, mes enfants!... Et d'une voix etouffee: --Je ne suis digne ni de votre amour ni de votre devouement... Malheureux que je suis!... Je vous ai fait une existence desolee, une jeunesse sans plaisirs. Je vous ai impose toutes les epreuves de la pauvrete, tandis que moi!... Et maintenant, je vous laisse la ruine et un nom deshonore... --Hatez-vous, mon pere, interrompit Mlle Gilberte. Il semblait ne pouvoir se decider. --C'est cependant horrible, poursuivait-il, que de vous abandonner ainsi. Quelle separation! Ah! la mort serait plus douce. Quel souvenir garderez-vous de moi? Certes, je suis bien coupable, mais non comme vous le pensez. J'ai ete trahi. Je vais payer pour tous. Si du moins vous saviez la verite! Mais la saurez-vous jamais! Nous ne nous reverrons plus... Desesperement, sa femme s'attachait a lui. --Ne parle pas ainsi, disait-elle. Ou que tu trouves un asile, j'irai te rejoindre. La mort seule doit nous separer. Eh! que m'importe ce que tu as fait et ce que dira le monde? Je suis ta femme. Nos enfants viendront avec moi. Nous passerons en Amerique, s'il le faut; nous changerons de nom, nous travaillerons... On entendait a la porte exterieure des coups de plus en plus rudes, et la voix de M. Desormeaux essayant de gagner encore quelques instants. --Il n'y a pas a hesiter, dit Maxence. Et triomphant des dernieres resistances de son pere, il lui attacha autour des reins l'extremite des draps. --Je vais vous laisser glisser, pere, lui disait-il, et, des que vous aurez touche le sol, vous deferez le noeud... Prenez garde aux fenetres du premier... Defiez-vous du concierge, et, une fois dans la rue, surtout, ne marchez pas trop vite... Gagnez le boulevard, ou vous serez plus vite perdu dans la foule. Les coups a la
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